Pro Senectute s'inquiète
Les aînés sont de plus en plus touchés par la pauvreté

Les aînés sont de plus en plus touchés par la pauvreté. Pro Senectute s'inquiète du renchérissement actuel, ainsi que de la situation d'urgence en matière d'énergie.
Publié: 02.10.2022 à 11:39 heures
Même avant le renchérissement, une personne sur huit à l’âge de la retraite était touchée ou menacée par la pauvreté en Suisse.
Photo: CHRISTOF SCHUERPF

Même avant la récente flambée des prix, une personne sur huit à l'âge de la retraite était touchée ou menacée par la pauvreté en Suisse, indique l'organisation dans un communiqué.

Essence, produits alimentaires, prix de l'énergie et charges liées au logement: le renchérissement se répercute désormais sur des domaines essentiels de la vie quotidienne. «Cette situation nous préoccupe beaucoup», souligne Alain Huber, directeur de Pro Senectute Suisse, cité dans le communiqué.

Quelque 46'000 seniors concernés

Pas moins de 46'000 seniors sont actuellement dans une situation de pauvreté extrême parce qu'ils gagnent moins de 2279 francs et n'ont aucune réserve, précisent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung, relayant une étude de Pro Senectute.

L'enquête montre des écarts conséquents entre les régions. Ainsi, les aînés tessinois sont les plus touchés avec un taux de près de 30% de retraités vivant dans la précarité, tandis qu'à Bâle on enregistre le taux le plus faible (6%).

Différences intercantonales

Les différences entre les situations économiques et les aides dans chaque canton mais aussi la tendance à moins demander de soutien dans les campagnes sont autant de pistes avancées pour expliquer ces écarts.

Pro Senectute n'entend pas rester les bras croisés face à la hausse attendue des prix. Outre le renchérissement, elle suit de près la situation d’urgence actuelle en matière d’énergie.

«Si nous constatons que des personnes âgées particulièrement vulnérables subissent d'importantes restrictions dans leur vie quotidienne, nous agirons», souligne Alain Huber. Même en cas de rationnement, il faudrait garantir que les besoins de base des personnes à mobilité réduite puissent être satisfaits, ajoute-t-il.

(ATS)

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