Aleyna Ölmez – dont le patronyme en turc signifie «celle qui ne meurt pas» – fait partie des rares survivantes encore découvertes, malgré le froid, dans les ruines des bâtiments détruits par le tremblement de terre de magnitude 7,8 du 6 février qui a fait plus de 36'000 morts en Turquie et près de 3700 en Syrie.
Cette adolescente de 17 ans était ensevelie depuis 248 heures sous les décombres de son immeuble à Kahramanmaras, une ville proche de l'épicentre du séisme. «Elle avait l'air en bonne santé. Elle ouvrait et fermait les yeux», a déclaré à l'AFP un des hommes qui ont participé aux opérations de sauvetage, Ali Akdogan. «Nous travaillons ici dans ce bâtiment depuis une semaine maintenant. (...) Nous sommes venus ici dans l'espoir d'entendre des sons», a-t-il ajouté. «Nous sommes heureux chaque fois que nous trouvons un être vivant, même un chat».
En larmes, l'oncle d'Aleyna a embrassé un par un les volontaires qui l'ont sauvée. «Nous ne vous oublierons jamais», leur a-t-il promis. «Nous avons été tellement heureux. Voir la joie de la famille est incomparable», a commenté Ismail, un autre secouriste.
Les recherches se poursuivent
Composés en grande partie des mineurs arrivés de différentes villes de Turquie, des volontaires s'activent toujours pour essayer de retrouver des survivants dans les ruines.
La chaîne de télévision NTV a plus tard annoncé que Neslihan Kilic, une femme d'une vingtaine d'années, avait été secourue 258 heures après la première secousse dans la même cité de Kahramanmaras. CNN Turk a souligné que plus de 250 personnes avaient perdu la vie dans le complexe de gratte-ciel d'où elle a été sortie vivante. La Turquie a suspendu les opérations de sauvetage dans certaines régions et le gouvernement syrien a fait de même dans les zones sous son contrôle.
(ATS)