«La mission de l'AIEA vers Zaporijia est désormais en route. Nous devons protéger la sécurité de l'Ukraine et de la plus grande centrale d'Europe», a écrit Rafael Grossi sur Twitter. La mission arriverait in situ «plus tard cette semaine».
Sur une photographie accompagnant son message, le chef de l'AIEA pose avec une équipe d'une dizaine de personnes, arborant casquettes et gilets au logo de l'instance onusienne. Rafael Grossi réclamait depuis plusieurs mois de pouvoir se rendre sur les lieux, avertissant du «risque réel de catastrophe nucléaire».
La centrale de Zaporijia, où sont situés six des quinze réacteurs ukrainiens, a été prise par les troupes russes au début mars, peu après le lancement de l'invasion le 24 février. Elle se trouve près de la ligne de front dans le sud.
Accusations mutuelles
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de procéder à des bombardements à proximité du complexe, près de la ville d'Energodar, sur le fleuve Dniepr, et de mettre ainsi le site en péril. L'opérateur ukrainien Energoatom a mis en garde samedi contre des risques de fuites radioactives et d'incendie après de nouvelles frappes.
Ces dernières semaines, Zaporijia cristallise les inquiétudes des Occidentaux. L'ONU a appelé à cesser toute activité militaire aux alentours.
Entre jeudi et vendredi, la centrale et ses six réacteurs de 1000 mégawatts chacun ont été «totalement déconnectés» du réseau national à cause de dommages sur les lignes électriques, selon Kiev, avant d'être reconnectés et remis en route.
(ATS)