Tout pour faire craquer l'Occident
La Russie attend l'hiver pour mettre l'Europe en difficulté

Le Kremlin n'attend qu'une chose: que l'Occident se retrouve dans une situation d'urgence énergétique en cas d'hiver rigoureux. Vladimir Poutine semble souhaiter que des troubles éclatent, et que l'Occident craque.
Publié: 25.08.2022 à 17:27 heures
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Dernière mise à jour: 26.08.2022 à 21:24 heures
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Actuellement, le soutien de l'Occident à l'Ukraine reste important.
Photo: DUKAS
Celina Euchner

Le gouvernement russe espère que l’hiver sera rude et froid, et qu’il entraînera des pénuries d’énergie massives en Europe. Selon deux proches du Kremlin, on s’attend à ce que l’Occident cède. La guerre en Ukraine pourrait alors enfin prendre fin aux conditions russes.

«Nous avons le temps, nous pouvons attendre», a déclaré une source proche des autorités russes à l’agence de presse Reuters. Et de poursuivre: «L’hiver sera difficile pour les Européens. Nous pourrions assister à des protestations et à des troubles.»

«L’Occident laissera tomber l’Ukraine»

Du côté russe, l’espoir semble se diriger vers un abandon du soutien à l’Ukraine. «Certains dirigeants européens pourraient y réfléchir à deux fois avant de continuer à soutenir l’Ukraine et penser qu’il est temps de trouver un accord». L’accord pourrait alors être défavorable à l’Ukraine.

Un deuxième initié de l’entourage du Kremlin déclare à Reuters qu’à Moscou, on perçoit déjà un basculement de l’ambiance en Europe. Cela pourrait encore s’accentuer en cas de situation d’urgence en hiver. Ainsi, l’espoir que l’Ukraine demande la paix est grandissant.

Malgré tout, le Kremlin nie toujours utiliser l’énergie comme arme politique. Mais les livraisons de gaz vers l’Europe sont régulièrement réduites voire supprimées.

Les aides continuent d’affluer

Entre-temps, l’Ukraine et l’Occident restent unis. Selon des fonctionnaires américains, qui se sont exprimés sous couvert d’anonymat auprès de l’agence de presse, il n’y a jusqu’à présent aucun signe de fluctuation du soutien à l’Ukraine.

Les livraisons d’armes et les aides financières continuent également d’affluer.


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