Donald Trump s'est attiré mercredi un net refus du Groenland et du Danemark après avoir réaffirmé ses visées expansionnistes sur le territoire autonome danois, lors de son discours au Congrès. «Nous ne voulons être ni Américains ni Danois, nous sommes Groenlandais», a dit le Premier ministre du Groenland Mute Egede. «Les Américains et leur chef doivent comprendre cela».
«Nous ne sommes pas à vendre et nous ne pouvons pas simplement être pris», a-t-il insisté sur Facebook, en réaction aux propos du président américain qui a dit vouloir s'emparer du Groenland «d'une manière ou d'une autre». «Cela ne se produira pas», avait plus tôt réagi le ministre de la Défense Troels Lund Poulsen auprès de la télévision publique danoise DR, soulignant un aspect «positif» du discours de Trump: la mention du respect des Groenlandais à décider de leur avenir.
Droit à l'autodétermination
Le président américain a en effet assuré «à l'incroyable peuple du Groenland» soutenir «fermement votre droit à déterminer votre propre avenir et, si vous le souhaitez, nous vous souhaitons la bienvenue aux Etats-Unis d'Amérique». «Nous en avons vraiment besoin pour la sécurité internationale et je pense que nous allons l'obtenir. D'une manière ou d'une autre, nous l'obtiendrons», a-t-il dit dans ce premier discours de politique générale depuis son retour au pouvoir le 20 janvier.
Le Groenland est sous le feu des projecteurs depuis fin décembre et le souhait répété de Donald Trump d'intégrer la plus grande île arctique aux Etats-Unis.
Des élections législatives y sont prévues le 11 mars. «Des élections auront bientôt lieu au Groenland et je pense que tout le monde – y compris nous-mêmes – doit faire attention à ne pas faire toutes sortes de suppositions sur l'avenir» des Groenlandais, a dit mercredi le chef de la diplomatie danoise Lars Løkke Rasmussen à la télévision TV2.