La juge Brenda Penny a estimé durant cette audience très attendue que l'accord actuel était «intenable» en l'état. Elle a donc décidé, «dans l'intérêt» de l'artiste, de suspendre Jamie Spears de son rôle de tuteur avec effet immédiat.
Cette tutelle, mise en place en 2008 après des troubles mentaux manifestés par la star, reste pour l'instant en vigueur mais Jamie Spears n'a jusqu'à nouvel ordre plus son mot à dire dans la gestion de la vie privée ou des finances de sa fille, confiée à des professionnels.
Le tribunal devrait se prononcer sur la fin de cette mesure de tutelle lors d'une audience future, vraisemblablement d'ici la fin de l'année.
«Chaque jour et chaque heure il cause à sa fille de l'angoisse»
Jamie Spears «doit être suspendu le 29 septembre, et la mise sous tutelle doit cesser rapidement», écrivait Mathew Rosengart, avocat de Britney Spears, dans une requête déposée cette semaine. «Chaque jour qui passe avec lui en tant que tuteur - chaque jour et chaque heure - est un jour où il cause à sa fille de l'angoisse et de la douleur», poursuivait-il.
A l'appui de ses dires, un documentaire la semaine dernière par le New York Times («Controlling Britney Spears») accuse Jamie Spears d'avoir fait secrètement installer des caméras de surveillance dans la chambre de sa fille et d'avoir enregistré ses conversations privées. Son père a démenti avoir exercé une quelconque surveillance illégale sur sa fille.
Un autre documentaire, «Britney vs Spears», produit par Netflix, affirme quant à lui que la chanteuse de 39 ans a par deux fois tenté de louer les services de son propre avocat au début de la mesure de tutelle, ce qui lui a été refusé. Ce n'est qu'en juillet dernier qu'elle a pu engager un conseil.
Forcée de garder son stérilet et de prendre des médicaments
Le mois dernier, Jamie Spears lui-même a semblé enfin céder à la pression: il a demandé à la justice de mettre fin à la mesure de tutelle, prenant acte du fait que la chanteuse «croit qu'elle peut gérer sa propre vie» désormais.
Britney Spears s'est publiquement opposée à cette mise sous tutelle lors de témoignages face à la justice ou dans des publications sur les réseaux sociaux.
Elle avait notamment affirmé n'avoir pas pu se faire retirer son stérilet alors qu'elle souhaitait avoir d'autres enfants, et être obligée de prendre des médicaments qui la font se sentir «ivre».
Elle est soutenue depuis des années par une armée de fans réclamant la «libération» de leur idole. Une centaine d'entre eux s'étaient une nouvelle fois rassemblés mercredi devant le tribunal de Los Angeles.
(ATS)