Avec l'élection de Donald Trump, Elon Musk est définitivement arrivé au centre du pouvoir. Lors de son discours de victoire, le président élu n'a laissé aucun doute sur le rôle important que le milliardaire sud-africain occupera dans son administration au cours des prochaines années. «Une star est née. Elon!», a lancé Donald Trump à ses partisans en liesse.
Donald Trump devrait récompenser Elon Musk pour les millions de dollars qu'il a versés en lui confiant le poste de «représentant pour l'efficacité du gouvernement». Mais il y a un sujet qui rapproche encore plus les deux hommes: la conquête de l'espace et notamment l'objectif d'emmener des hommes sur Mars.
A lire aussi
SpaceX est centrale pour la Nasa
Depuis de nombreuses années, Elon Musk est persuadé que l'humanité ne pourra survivre que si elle colonise Mars. Et avec son entreprise spatiale SpaceX, l'homme le plus riche du monde s'est déjà rapproché de cet objectif.
SpaceX est devenue la principale entreprise partenaire de l'agence spatiale américaine de la Nasa. Aujourd'hui déjà, l'entreprise d'Elon Musk transporte des astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS) pour le compte de la Nasa. En outre, SpaceX a développé le système de fusée réutilisable Starship, qui devrait un jour emmener des hommes sur Mars.
L'entreprise est également leader sur le marché des lancements de satellites commerciaux et, avec le projet Starlink, le plus grand opérateur de satellites au monde. Starlink permet l'accès à Internet par satellite dans le monde entier.
Trump veut atterrir sur Mars
Trump a montré un grand intérêt pour l'espace dès son premier mandat (2017-2021). Il a ainsi créé la Space Force, une division spatiale autonome des forces armées américaines. Celle-ci est destinée à lutter contre d'éventuelles attaques spatiales que la Russie, la Chine ou encore la Corée du Nord pourraient planifier à l'avenir.
Donald Trump a aussi lancé le programme Artemis de la Nasa, qui doit permettre aux êtres humains de retourner sur la Lune, puis, à terme, d'aller sur Mars. Le président Joe Biden a laissé le programme se poursuivre, mais Artemis est confronté à des retards et des dépassements de coûts. Ces derniers s'élèvent à 93 milliards de dollars jusqu'en 2025. Le premier alunissage habité est prévu au plus tôt en 2026. Trop lent pour Trump et Elon Musk, qui ont le grand objectif de Mars en tête.
La Lune n'est intéressante que sur le plan économique
En 2019 déjà, Trump s'était montré frustré sur Twitter de la lenteur des progrès d'Artemis. «Avec tout l'argent que nous dépensons, la Nasa ne devrait PAS parler d'aller sur la Lune. Nous l'avons déjà fait il y a 50 ans, avait-il écrit. Ils devraient se concentrer sur des choses bien plus importantes, y compris Mars.»
La Lune est certes intéressante sur le plan économique en raison de ses matières premières. La Chine travaille également à l'envoi d'Hommes sur la Lune. Cela met certes la Nasa sous pression, mais un nouvel alunissage plus de 50 ans après Neil Armstrong (1930-2012) ne serait plus vraiment un exploit pour l'humanité.
Fenêtres de lancement en 2026 et 2028
Pour marquer l'histoire de son empreinte, Donald Trump a besoin d'un alunissage sur Mars. Il ne faut pas oublier que les vols vers cette planète ne sont possibles que tous les deux ans environ. Les deux prochaines fenêtres de lancement s'ouvriront en 2026 et 2028, soit pendant le second mandat de Donald Trump.
Si tout se passe comme prévu, fait plutôt exceptionnel dans les programmes spatiaux, Elon Musk et SpaceX pourraient réaliser le rêve du républicain. Une possibilité serait que la Nasa devienne «cliente d'une mission SpaceX vers Mars», a déclaré l'expert Greg Autry de l'université de Floride centrale au «Washington Post».
Musk en politique pour Mars?
En 2026, SpaceX pourrait envoyer une flotte de cinq Starships sans pilote sur Mars. Si le test est concluant, plus rien ne s'opposera à une mission martienne avec des astronautes lors de la prochaine fenêtre de lancement. Un seul bémol pour Trump: avec une durée de voyage de 80 à 150 jours, l'atterrissage n'aurait lieu qu'après le deuxième mandat de Trump, qui dure jusqu'au 20 janvier 2029.
L'atterrissage sur Mars a été l'une des principales raisons pour lesquelles Elon Musk s'est lancé dans la politique. Sous Kamala Harris et les démocrates, la bureaucratie aux Etats-Unis continuerait de s'étendre, écrivait le milliardaire en septembre sur X. «Cela détruirait le programme martien et mènerait l'humanité à sa perte.»