«Chaque été, nous avons les mêmes ennuis», confie Ardit B.* à Blick. Ce Kosovar de 29 ans prend l'avion au moins une fois par an avec sa femme et son enfant pour rentrer au pays. Une opération coûteuse. Les compagnies aériennes savent que les personnes d'origine kosovare ou albanaise sont particulièrement nombreuses en Suisse. Elles font donc des bénéfices avec la forte demande de vols vers leur pays d'origine. En haute saison, le billet coûte jusqu'à 700 francs par personne.
L'alternative reste le long trajet en voiture. Ceux qui vont jusqu'au bout parcourent le trajet depuis la Suisse vers Pristina en à peine 16 heures. «Avec notre petite fille, ce n'est plus une option», explique toutefois Ardit B. Jusqu'à présent, il a dû se résigner à payer des billets d'avion onéreux. Bonne nouvelle, il existe désormais une alternative bon marché, lancée par la compagnie aérienne hongroise à bas prix Wizz Air: il s'agit d'un «service d'abonnement de vol illimité» pour douze mois. Cela revient quasiment un AG annuel pour voler.
Les Balkans très bien desservis
Les personnes qui souscrivent l'abonnement avant jeudi soir paient 500 euros. À partir de demain, vendredi, l'AG annuel chez Wizz Air coûtera 600 euros. L'adhésion couvre tous les vols du réseau international de la compagnie aérienne — soit environ 950 liaisons en Europe, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie. Les vols intérieurs sont exclus.
Wizz Air dessert des destinations importantes dans les Balkans au départ de Genève et de Bâle. C'est pourquoi la compagnie aérienne est surnommée Balkan-Airline dans notre pays. Les destinations de Belgrade (Serbie), Skopje (Macédoine du Nord) et Tirana (Albanie) sont particulièrement intéressantes pour la communauté locale. Et depuis Milan, il y a aussi un vol direct vers Pristina (Kosovo).
Pour Ardit B. et sa famille, l'AG annuel arrive à point nommé. «Nous rentrons au pays fin août pour un mariage et n'avons pas encore réservé.» Un billet chez Wizz Air pour un vol de Bâle à Tirana coûtera à ce moment-là tout juste 500 francs. «Avec l'AG annuel, nous payons à peu près la même chose et nous pouvons le réutiliser l'année suivante. L'arnaque est enfin terminée», se réjouit-il.
Il faut de la flexibilité
L'offre présente cependant deux inconvénients: les vols peuvent être réservés au plus tôt 72 heures avant le départ prévu. La disponibilité n'est donc pas garantie et il faut faire preuve de flexibilité — ou tout simplement avoir suffisamment de temps. La compagnie aérienne peut ainsi augmenter le taux de remplissage de ses avions grâce à l'abonnement. De plus, si l'on souhaite réserver un siège précis ou emporter des bagages, il faut payer plus.
Le forfait aérien n'est pas une invention récente. Dans le segment des prix élevés, elle est proposée par plusieurs compagnies aériennes et en Amérique, la compagnie aérienne à bas prix Frontier a récemment lancé l'AG annuel pour 2000 dollars, toutefois sans condition de dernière minute comme chez Wizz Air.
* Nom connu de la rédaction