Vague sans précédent
Le Covid déferle en Chine, les crématoriums sont à la peine

Des crématoriums en Chine ont indiqué mardi à l'AFP être saturés, alors que le pays a mis fin début décembre à la plupart des mesures de sa politique dite «zéro Covid». Depuis, le pays fait face à une vague sans précédent de la maladie.
Publié: 20.12.2022 à 11:49 heures
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Dernière mise à jour: 20.12.2022 à 14:32 heures
Faute de place dans la chambre froide d'un crématorium pékinois, des employés transfèrent un corps dans un container.
Photo: Ng Han Guan

Des hôpitaux sont débordés, tandis que les médicaments anti-grippaux manquent dans les pharmacies. A Chongqing (sud-ouest), une municipalité-province qui compte plus de 30 millions d'habitants, un crématorium n'a plus de place pour conserver les corps.

Leur nombre ces derniers jours est «beaucoup plus important qu'avant», a indiqué un employé qui n'a pas souhaité donner son nom. «On est tous très occupés, il n'y a plus de place pour les corps dans les chambres froides», a-t-il précisé, sans toutefois être en mesure de dire si les décès sont liés ou non au Covid.

Une situation similaire prévaut à l'autre bout du pays. «Evidemment que nous sommes occupés, quel endroit ne l'est pas en ce moment?», feint de s'interroger à 1300 km de là un crématorium à Baoding, proche de Pékin. La capitale chinoise et ses 22 millions d'habitants sont particulièrement touchés par le Covid qui s'est propagé à une vitesse fulgurante ces derniers jours. Les autorités ont fait état mardi de cinq décès supplémentaires dans la ville, après deux la veille. Ces chiffres sont largement sous-estimés, avertissent des experts.

Refus de tout commentaire

L'AFP a vu mardi devant le crématorium Dongjiao à Pékin plus d'une douzaine de véhicules attendant d'entrer, principalement des corbillards ou des voitures funéraires. Un chauffeur dans la file a indiqué attendre depuis déjà plusieurs heures. L'établissement s'est refusé à tout commentaire sur la cause des décès.

A Canton (sud), un crématorium a fait part d'une situation «extrêmement préoccupante». «Nous incinérons plus de 40 corps par jour contre une douzaine auparavant. Nous sommes trois à quatre fois plus chargés que les années précédentes», a témoigné un employé sous couvert d'anonymat.

La Chine a vécu durant près de trois ans sous le joug de strictes restrictions sanitaires, au nom d'une politique dite «zéro Covid» qui a permis de protéger les personnes les plus à risque. Il y a environ trois semaines, le géant asiatique a brusquement mis fin à la plupart de ces mesures, dont les tests de dépistage quasi obligatoires.

(ATS)

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