Un courrier coûteux
Etes-vous déjà tombés dans le piège du péage en Italie?

Au retour de vacances en Italie, plus d'un vacancier a déjà reçu ce courrier. Il s'agit de frais de péage non payés. A ce montant s'ajoute une bonne majoration par des bureaux de recouvrement ou des avocats. Blick dévoile le système derrière ce «piège du péage».
Publié: 17.09.2023 à 15:36 heures
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Si l'on ne fait pas attention, on peut se retrouver par mégarde sur la mauvaise voie. Cela peut alors coûter cher aux voyageurs.
Photo: Shutterstock
Johannes Hillig

Pizza, pâtes et beaucoup de dolce vita: de nombreux Suisses se rendent chaque année en Italie pendant l'été. Mais tous les souvenirs ne sont pas agréables: certains reçoivent après quelques semaines, voire quelques mois, un étrange courrier: une lettre de rappel. Les frais de péage pour l'autoroute italienne n'auraient pas été payés.

Et ce n'est pas tout: les frais sont bien plus élevés que le simple péage. Sur ordre des sociétés autoroutières italiennes, des bureaux d'encaissement et des avocats recouvrent l'argent – et ajoutent eux-mêmes des frais. Parmi eux, Alessandro Tedesco, qui envoie des milliers de lettres de rappel de ce type en Allemagne. Jusqu'à 10 000 cas seraient actuellement traités.

Les Italiens passent à l'action

Une affaire lucrative pour son cabinet. Alessandro Tedesco ajoute 30 euros de frais par cas. «Rien que pour la plus grande société d'autoroutes, l'Autostrada del Italia, il y a eu, depuis quatre ou cinq ans, environ 50'000 cas dans lesquels des automobilistes allemands n'ont pas payé le péage», explique l'avocat à «Focus». Selon lui, le préjudice financier est considérable. «C'est pourquoi les opérateurs ont décidé entre-temps de recouvrir le péage au-delà des frontières.»

Les créances sont donc réelles et il ne s'agit pas d'une fraude. Le fait que les automobilistes ne remarquent pas qu'ils devraient justement payer un péage lorsqu'ils empruntent l'autoroute en Italie s'explique par plusieurs raisons.

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Pas de poste de péage reconnaissable

Les grandes autoroutes sont équipées d'un poste de péage. Si l'on veut continuer à rouler, il faut payer. Une barrière ne s'ouvre que lorsque le montant a été payé ou qu'un ticket correspondant a été acheté. Mais ce n'est pas le cas partout en Italie. Parfois, seuls des panneaux indiquent qu'une taxe est due. Par exemple, sur les trois petits tronçons d'autoroute A36, A59 et A60, le péage est géré par un système de reconnaissance électronique appelé Free-Flow. Il faut payer en ligne ou via une application – et ce dans les 15 jours suivant l'enregistrement de la plaque d'immatriculation. Il est également possible de payer en espèces dans certaines stations-service de la région ou de créer un compte sur lequel l'argent sera automatiquement prélevé.

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Utiliser la mauvaise voie

Dans les grandes gares de péage, il y a aussi des voies qui n'ont pas de barrière. Elles sont signalées par l'inscription «Telepass». Avant de partir en vacances en Italie, les voyageurs peuvent acheter un petit boîtier qui calcule automatiquement les taxes qui seront payées. Cela permet aux automobilistes d'éviter l'attente fastidieuse devant la barrière. Mais celui qui n'a pas de Telepass ne peut pas simplement passer. Sinon, la note est salée.

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Des cartes de crédit pas toujours fiables

Il est désormais possible de payer par carte de crédit à de nombreuses gares de péage. Mais cela ne fonctionne pas toujours sans problème. Il peut arriver qu'un reçu soit imprimé et que la barrière s'ouvre, mais que le paiement n'ait pas fonctionné. Le reçu le mentionne, et la taxe doit être payée ultérieurement.

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Les centres-villes coûtent cher

Dans les centres-villes de Milan, Bologne et Palerme, il faut acheter des tickets à certaines heures pour pouvoir circuler dans ces zones. Ceux qui n'ont pas d'autorisation adéquate doivent s'acquitter de 100 euros par entrée et sortie. 


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