Le Service de renseignement suisse (SRC) continue de provoquer de nombreuses critiques. D'abord, à cause du fort mécontentement des collaborateurs au sein du département – au point de le quitter en masse. Ensuite, parce que le service secret serait tellement préoccupé par sa propre restructuration que la lutte contre le terrorisme aurait été réduite, selon la «NZZ am Sonntag«. Les journaux de CH Media rapportent à présent des troubles autour de la nomination de la direction.
En 2021, Daniela Brügger était coresponsable, en tant que chasseuse de têtes mandatée par le Département de la défense, de la recherche d'un nouveau directeur du service de renseignement. La société de chasseurs de têtes a trouvé l'ambassadeur de l'époque en Iran, Christian Dussey. Environ trois ans plus tard, en mars 2024, Daniela Brügger devient elle-même vice-directrice et directrice de la division principale «Support et innovation».
«Aucune influence sur sa nomination»
Une porte-parole du service de renseignement confirme les faits à CH Media. «Le fait que Daniela Brügger ait travaillé auparavant dans la société de conseil qui a accompagné les recrutements de cadres pour le DDPS n'a eu aucune influence sur sa nomination à son poste actuel.»
Le nouveau poste de Daniela Brügger a été mis au concours publiquement. Plus de 80 personnes ont postulé et sept ont été invitées à un premier entretien. Finalement, trois personnes ont été soumises à un processus d'évaluation d'une journée et à une évaluation externe. Les candidats ont ensuite été comparés. «Il en est ressorti que Daniela Brügger répondait le mieux au profil requis.» La société de chasseurs de têtes pour laquelle elle cherchait à l'époque le nouveau chef du SRC n'aurait pas été impliquée dans le recrutement.