Au pied de la voiture, Kim Kardashian en collants imitation porte-jarretelles, accroupie au niveau des roues. Porte papillon ouverte, une jambe dorée dépasse côté conducteur sur les photos postées sur Instagram. Nouvelle conquête de la star de télé-réalité? Non, son nouvel ami, le robot Optimus créé par Tesla. Dans un Cybercab, également fabriqué par la marque d'Elon Musk.
«C'est VRAIMENT (sic) bizarre», commente une abonnée. «Il y a quelque chose de super malaisant à propos de ces photos», souligne une autre. En effet, la mise en scène pseudo-érotique entre Kim K et son jouet n'a pas eu l'effet escompté. Enfin, si, puisque la publication a été likée plus d'un million de fois. Mais les commentaires ne sont pas vraiment positifs.
La quadragénaire fait office de testeuse privilégiée pour ces dernières innovations qu'Elon Musk lui a offertes. Le milliardaire sud-africain, désormais «ministre» étasunien de l'Efficacité Gouvernementale, profite bien du coup de comm'. Mais à quoi sert son Optimus? Fait-il le café? Le repassage? Prend-il Kim en photo pour lui éviter une tendinite à force de faire des selfies?
Le techno gourou proche de Donald Trump prédit que tous les foyers du monde seront bientôt équipés de son joujou à 18'000 francs. Et quoi encore? Voici les six inventions les plus folles sorties du cerveau d'Elon Musk, pour vous préparer à économiser.
Optimus, le copain robot
Optimus est conçu pour remplacer les humains dans les tâches répétitives, dangereuses ou ennuyeuses. Il peut soulever des objets et aider dans des tâches domestiques. Elon Musk le considère comme le compagnon du quotidien idéal.
Pour le moment, on l'a surtout vu servir des sodas à l'événement «We, Robot» de Tesla, organisé dans les studios de cinéma de Warner Bros. À moins qu'il se soit agi d'employés déguisés? Ce robot humanoïde fait aussi très bien le «cœur avec les doigts», avec Kim Kardashian sur Instagram.
Cybercab, y a-t-il un chauffeur dans le taxi?
On se demande pourquoi Kim a fait asseoir son Optimus derrière le volant de son Cybercab, puisqu'il n'y en a pas. Il n'y a pas non plus de pédales dans cette voiture deux places, qui roule toute seule grâce à des caméras et des données visuelles.
Le robotaxi devrait coûter moins de 30'000 dollars, et entrer en production avant 2027, selon les souhaits d'Elon Musk. Pourquoi s'agit-il d'un taxi et pas juste d'une voiture personnelle? Parce que ces véhicules auto-conduits pourraient transporter des gens et générer des revenus pour leurs propriétaires. Les chauffeurs de taxi n'auront peut-être même plus besoin de passer le permis...
SpaceX, les vacances dans l'espace
Elon Musk n'est pas le seul à avoir pensé emmener des riches amis en vacances dans l'espace. Mais il a fait décoller la première sortie spatiale privée de l'histoire, en septembre dernier. Le milliardaire américain Jared Isaacman a commandé cette expérience pour quitter la stratosphère en compagnie d'un pilote et de deux astronautes de SpaceX.
«Décollage de Polaris Dawn!», avait annoncé SpaceX sur le réseau social de son patron, X. La fusée avait décollé du Centre spatial Kennedy, en Floride.
Elon Musk a par ailleurs manqué une occasion d'envoyer un milliardaire japonais tourner autour de la lune. Le projet DearMoon de Yūsaku Maezawa, mi-tourisme spatial, mi-projet artistique, a capoté en juin dernier.
Neuralink, la télépathie bientôt possible?
Dans la série dystopique «Years and Years», une ado finit par télécharger son cerveau sur le Cloud, non sans s'être d'abord implanté un ordinateur dans la tête. Une pratique banale pour les jeunes d'ici à quelques années?
Elon Musk assure en tout cas que le premier patient humain à qui l'on a implanté une puce cérébrale Neuralink serait désormais en mesure de contrôler une souris d'ordinateur uniquement par la pensée. L'entreprise du milliardaire aurait réussi cet exploit en janvier, et le patient «semble s'être complètement rétabli», assurait le patron. L'étape d'après doit permettre au cobaye de cliquer sur la souris par la pensée.
Or, en mai dernier, Neuralink avouait que l'expérience n'avait pas réussi comme prévu. L'implant comporte 1024 électrodes qu'un robot connecte au cerveau à l'aide d'une aiguille extrêmement fine. Certaines électrodes se sont détachées du cerveau du patient. Mais le problème aurait toutefois été rattrapé par une adaptation du logiciel.
Hyperloop, le train sous vide ultra-rapide
Contrairement à la cuisson sous vide, le concept Hyperloop ne consiste pas à emballer des trains dans du plastique avant de les cuire au bain-marie. Le concept de train sous vide, ou vactrain, apparaît au XXe siècle.
Des passagers ou du fret voyagent dans des capsules, à l'intérieur d'un tube quasi hermétique. L'air est retiré du tube pour réduire la résistance au déplacement et permettre une vitesse très élevée.
Les capsules sont propulsées par des moteurs électriques linéaires placés à des intervalles dans le tube. Une fois lancées, elles continuent leur course grâce à leur inertie. Le but d'Elon Musk était de relier Los Angeles à San Francisco en 30 minutes, au lieu d'une heure et demie en avion.
De nombreuses régions des États-Unis, d'Europe ou du Moyen-Orient ont discuté, voire démarré, des travaux pour installer une ligne Hyperloop. Une telle liaison permettrait par exemple de relier Kiev à Pékin en une heure. Mais tout est à créer et les pays développés sont déjà «embouteillés» par leurs réseaux ferroviaires et routiers.
Le projet de ville du futur Quay Valley, en Californie, pourrait accueillir la première ligne Hyperloop, avant que l'entreprise ne se tourne vers l'Afrique, où les réseaux ferroviaires sont moins développés.
Propulser des voitures sur des wagons souterrains
«Là où on va, on n'a pas besoin de route», clame le Dr Emmett Brown à Marty dans «Retour vers le futur II». C'est peut-être aussi ce que soufflera Elon Musk à l'un de ses onze enfants, dans un futur relativement proche.
Mais pour l'instant, le gourou de la tech semble privilégier des solutions terrestres, comme les tunnels de sa société The Boring Company, ou en français, «l'entreprise ennuyante». C'est effectivement assez rasoir, puisqu'il s'agit de creuser des tunnels.
Cela dit, une petite touche «muskienne» rend l'affaire assez loufoque. Il s'agit donc de tunnels, creusés par des machines aux noms de poèmes ou de pièces de théâtre, qui propulsent des véhicules sur des wagons lancés à 200km/h sous la terre. Le but est d'éviter les bouchons.
En avril 2021, le premier de ces tunnels a ouvert. Des Tesla avec chauffeur transportent les passagers d'un bout à l'autre du Las Vegas Convention Center. Mais il n'est pas accessible aux piétons et les véhicules ne transportent pas beaucoup de monde à la fois. L'entreprise n'est donc pas tout à fait convaincante.