Des scientifiques ont effectué le plus long trajet jamais réalisé avec une capsule sous vide dans la première infrastructure d'essai Hyperloop opérationnelle d'Europe sur le campus de l'EPFL. Cette technologie ambitionne de révolutionner le transport intracontinental.
Sur les 82 tests effectués dans le cadre du projet LIMITLESS mené par l'EPFL, la Haute Ecole d'Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud, et la société Swisspod, la plus longue distance parcourue était de 11,8 km. La vitesse maximale atteinte était de 40,7 km/h.
«Dans un système grandeur nature, cela se traduit par un trajet de 141,6 km, soit environ la distance entre Genève et Berne (...) et par des vitesses allant jusqu’à 488,2 km/h», a souligné l'EPFL mardi dans un communiqué. Elle a qualifié ce succès de «déterminant pour le secteur du transport à grande vitesse».
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La technologie Hyperloop mise sur des convois ultra-rapides circulant sous vide, sans frottement et avec une résistance de l'air beaucoup plus faible qu'à l'air libre. L'infrastructure d'essai consiste en une «piste circulaire» d'un diamètre de 40 centimètres et d'une circonférence de 125, 6 mètres. Il s’agit d’une version réduite (1:12) du système Hyperloop décrit dans la thèse de doctorat de l’EPFL de Denis Tudor, CEO de Swisspod.
L'Hyperloop est composé de deux éléments principaux, à savoir un véhicule entièrement électrique et une infrastructure de tubes à basse pression, explique l'EPFL. Pour en réduire le coût, l'idée est que ce ne soit pas l'infrastructure, mais le véhicule qui transporte l'énergie nécessaire à sa propulsion.
Nouveaux tests prévus
«L’essentiel des efforts se concentre sur le développement d’un nouveau moteur à induction linéaire (LIM), un composant clé du système de propulsion de l’Hyperloop, conçu pour offrir de meilleures performances à des vitesses élevées», poursuit la haute école.
Les prochains tests prévus à l’EPFL auront pour objectif de valider des versions plus efficaces de la propulsion et de la lévitation de l’Hyperloop, basées sur le LIM, ainsi qu’à explorer les capacités, les limites et les perspectives du système dans le monde réel, tout en fournissant des données essentielles pour accélérer le déploiement sur le marché, indique encore le communiqué.
Des tests de transports de marchandises Hyperloop doivent avoir lieu ces prochaines années aux Etats-Unis. «C’est une étape clé pour faire de l’Hyperloop une réalité pour le transport de personnes et changer la façon dont nous nous connectons, travaillons et vivons», a déclaré Denis Tudor, cité dans le communiqué.