L'entreprise voulait-elle étouffer l'affaire?
Le patient qui s'est fait mettre un implant Neuralink dans le cerveau souffre de complications

La société Neuralink du milliardaire Elon Musk a implanté une puce dans le cerveau d'un patient pour la première fois en janvier. Problème: on apprend à présent que certaines complications seraient survenues après l'opération.
Publié: 09.05.2024 à 15:12 heures
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Dernière mise à jour: 09.05.2024 à 16:22 heures
Neuralink du milliardaire Elon Musk a implanté une puce dans le cerveau d'un patient pour la première fois en janvier. Mais l'entreprise a reconnu mercredi des complications liées à l'opération.

Neuralink, la société d'implants cérébraux d'Elon Musk, a un problème. Et pas n'importe lequel! Après la pose du premier implant cérébral en janvier, certaines électrodes se sont détachées du cerveau du patient, a reconnu Neuralink mercredi. L'entreprise n'a rendu le problème public qu'après investigation du «Wall Street Journal», qui a interrogé l'entreprise. Le problème aurait toutefois été rattrapé par une adaptation du logiciel.

Ce premier implant cérébral était censé permettre de faire fonctionner un smartphone et d'autres outils technologiques en utilisant la pensée. Il comporte 1024 électrodes qu'un robot connecte au cerveau à l'aide d'une aiguille extrêmement fine. Pour l’essai clinique, Neuralink avait cherché des patients atteints de tétraplégie et ne pouvant donc plus faire usage de leurs jambes ou leurs bras.

Neuralink avait reçu l’autorisation en mai 2023 d’utiliser l’implant plat et rond sur des personnes, dans le cadre d’une étude clinique. La technologie avait déjà été testée sur des singes.

Jouer aux échecs par la force de la pensée

Lorsque les gens commencent à bouger, une certaine zone du cerveau devient active. Des électrodes de l'implant collectent alors ces signaux. En imaginant un mouvement, un curseur se déplace ensuite sur l'ordinateur. Selon l'entreprise, les porteurs de l'implant Neuralink pourront, entre autres, surfer sur Internet, jouer aux échecs ainsi qu'au jeu vidéo «Mario Kart».

Étant donné que les électrodes se sont détachées, la précision et la vitesse du curseur ont ainsi diminué, a déclaré Neuralink. La technologie permettant de traduire l’activité cérébrale en mouvements de curseur a dû être améliorée. Après l'ajustement du logiciel, le niveau de précision a été relevé, a fait savoir l'entreprise.

Restait-il de l'air dans le crâne après l'opération?

Neuralink n'a fourni aucune information sur les raisons du retrait des électrodes. Selon le Wall Street Journal, qui cite Neuralink, de l'air serait resté dans le crâne après l'opération. L’étude est supervisée par la «Food and Drug Administration» des États-Unis.

Des recherches sur les connexions cerveau-ordinateur se poursuivent depuis des années. Neuralink a plusieurs concurrents qui souhaitent également utiliser la technologie à des fins commerciales.

(Blick, avec SDA)

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