«Son chauffeur m'a suppliée de ne pas entrer chez lui»
L'acteur Russell Brand est accusé de viol par plusieurs femmes

Le comédien britannique Russell Brand est accusé de viol, d'agression sexuelle et d'abus émotionnel. Des détails choquants sur les déclarations des femmes concernées sont désormais connus.
Publié: 18.09.2023 à 11:54 heures
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Dernière mise à jour: 18.09.2023 à 13:30 heures
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Plusieurs accusations d'agressions sexuelles incriminent l'humoriste Russell Brand.
Photo: imago stock&people
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Patricia Broder

De plus en plus de détails sur les allégations d'abus concernant le comédien Russell Brand sont révélés. Selon une enquête publiée samedi par plusieurs médias britanniques, quatre femmes accusent le comédien, acteur et ex-mari de la pop star Katy Perry de les avoir agressées sexuellement entre 2006 et 2013.

Dans le documentaire «Russell Brand: In Plain Sight» (Russell Brand: Dans le viseur), présenté samedi soir sur Chanel 4, les femmes, qui souhaitent toutes rester anonymes, décrivent ce qui leur serait arrivé il y a des années.

De l'école directement à la villa de Russell Brand

Parmi elles, les accusations choquantes d'une lycéenne anonyme de 16 ans, qui se fait appeler Alice. Le jeune homme, alors âgé de 30 ans, l'aurait simplement appelée «l'enfant» et aurait envoyé un chauffeur plusieurs fois à son école pour venir la chercher en classe. Celui-ci aurait conduit Alice à la maison de Russell Brand pour qu'ils puissent avoir des rapports sexuels.

Une fois, un chauffeur qui avait une fille du même âge l'aurait suppliée de ne pas aller dans la villa de Russell Brand: «S'il te plaît, je te demande de ne pas y aller, tu pourrais être ma petite fille.»

Au cours de leur relation de trois mois, l'acteur aurait abusé d'elle émotionnellement et sexuellement: «Il se comportait rétrospectivement comme un groomer (un abuseur), mais à l'époque, je ne savais même pas ce que c'était ou à quoi ça ressemblait.» a expliqué Alice.

Il lui faisait lire des extraits de «Lolita»

Lorsqu'Alice, qui a aujourd'hui la trentaine, a rencontré Russell Brand en 2006, elle se remettait d'un trouble alimentaire et n'avait jamais eu de petit ami jusqu'à ce moment-là. Le fait qu'elle soit encore vierge lui a particulièrement plu. Il l'aurait appelée «ma poupée», lui aurait caressé les cheveux tout en lui demandant de lire des passages du roman «Lolita», dans lequel il est question d'un professeur obsédé sexuellement par des jeunes filles prépubères.

Une autre femme, qui se fait appeler «Nadia la femme d'affaires», déclare dans le documentaire que Russell Brand l'a violée en juillet 2012 dans sa maison de Los Angeles.

Viol sans préservatif

Elle aurait répondu à une demande du comédien et lui aurait rendu visite à son domicile tôt le matin du 1er juillet. Lorsqu'elle est arrivée, la porte d'entrée n'était pas fermée à clé. «Il est sorti de la chambre en courant, tout nu», se souvient Nadia. Russell Brand lui aurait demandé de faire un plan à trois avec lui et un «ami» qui se trouvait dans sa chambre. Comme elle refusait, il l'aurait poussée contre un mur et violée, sans utiliser de préservatif.

Avant même que les accusations ne soient rendues publiques, Russell Brand s'est exprimé sur sa chaîne Youtube. Il a été confronté à de «sérieuses accusations», «toutes complètement fausses», de la part d'une chaîne de télévision et d'un journal.

«A l'époque où ces choses se seraient produites, j'ai toujours été ouvert dans la presse et très franc. Mais toutes mes relations de l'époque ont toujours été consenties. Je n'ai jamais caché ma promiscuité». Il accuse en outre les médias d'être à l'origine d'«attaques coordonnées» et d'un «plan plus vaste» contre des hommes célèbres.

Un spectacle comique a eu lieu à Londres

Quelques heures seulement après la publication des accusations, Russell Brand a donné une représentation comique prévue dans le nord-ouest de Londres. Selon la BBC, l'humoriste a fait allusion aux accusations, mais n'y a pas répondu directement. Selon le rapport, il a dit au public qu'il y avait des choses dont il voulait parler, mais qu'il ne pouvait pas.

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