Selon le chef d'état-major américain
Mark Milley: «Personne ne gagnera la guerre en Ukraine»

Le plus haut gradé de l'armée américaine, le chef d'état-major Mark Milley, est convaincu que la guerre en Ukraine se terminera à la table des négociations. Selon lui, aucune des deux parties ne pourra atteindre ses objectifs militaires sur le champ de bataille.
Publié: 17.02.2023 à 19:01 heures
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Le général Mark Milley, président des chefs d'état-major interarmées des États-Unis, a fait face aux médias mardi à Bruxelles, à l'issue d'une réunion de l'OTAN.
Photo: Keystone
Daniel Kestenholz

Le chef d'état-major des États-Unis, Mark Milley, s'était montré optimiste mardi à Bruxelles. Devant les journalistes, il s'était encore dit sûr de la victoire ukrainienne face à l'envahisseur russe. La Russie a «perdu» la guerre, avait-il alors avancé. Des paroles qui avaient semblé quelque peu éloignées de la réalité, étant donné l'impasse des fronts qui se dessine dans l'est de l'Ukraine.

Deux jours plus tard, le ton du plus haut gradé de l'armée américaine était tout autre dans un entretien avec le «Financial Times» paru jeudi, qu'il a réalisé à Washington à son retour de Bruxelles. «Il n'y aura pas de vainqueur en Ukraine», a-t-il cette fois martelé. Selon lui, le conflit ne peut désormais se terminer que par une paix négociée.

Pas de pourparlers de paix en vue

«Il sera presque impossible pour les Russes d'atteindre leurs objectifs politiques par des moyens militaires, a encore affirmé Mark Milley lors de l'entretien. Il est peu probable que la Russie contrôle l'Ukraine. Cela n'arrivera tout simplement pas.»

Même pour Kiev, a-t-il ajouté, il sera «très, très difficile de chasser les Russes de chaque centimètre du territoire que les forces de Moscou ont déjà conquis». Cela ne veut pas dire que ce n'est pas possible, selon lui: «Mais c'est extrêmement compliqué. Et cela nécessiterait l'effondrement de l'armée russe.»

Pour de telles négociations de paix, qu'il considère comme la seule possibilité de régler le conflit, Mark Milley ne voit pas venir de fenêtre d'opportunité. Les deux parties sont «assez obstinément fixées sur leurs objectifs» et ne sont pas prêtes à négocier à l'heure actuelle.

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