Photo: keystone-sda.ch

Paix en vue ?
L'Angola annonce des «négociations directes» entre la RDC et le M23 à Luanda «dans les prochains jours»

La présidence angolaise annonce des négociations directes entre la RDC et le M23 à Luanda prochainement. Ce revirement survient après la visite du président Tshisekedi en Angola, marquant un changement de position.
Publié: 11.03.2025 à 20:19 heures
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Dernière mise à jour: 11.03.2025 à 20:38 heures

Des «négociations directes» entre la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 se «tiendront à Luanda dans les prochains jours», a annoncé mardi la présidence angolaise à l'issue d'une rencontre avec le chef d'Etat congolais Félix Tshisekedi.

«La partie angolaise, en tant que médiateur dans le conflit qui affecte l'est de la République démocratique du Congo, prendra des contacts avec le M23, afin que les délégations de la RDC et du M23 puissent mener des négociations directes qui se tiendront à Luanda dans les prochains jours, en vue de négocier une paix définitive», indique un communiqué de la présidence.

Les pourparlers de paix achoppaient sur le refus répété de Félix Tshisekedi d'un dialogue avec le groupe armé M23 qui, soutenu par des troupes rwandaises, a réalisé une percée éclair dans l'est de la RDC depuis le début de l'année. Ce revirement est intervenu après la visite de Félix Tshisekedi chez son homologue angolais Joao Lourenço ce mardi, qui visait à «se concerter» sur la situation en RDC, selon un précédent communiqué de Luanda.

Des soldats rwandais soutiennent le M23

Depuis janvier, Goma puis Bukavu, les grandes villes de l'est congolais, riche en ressources naturelles et frontalier du Rwanda, sont tombées aux mains du M23, qui a repris les armes en 2021. Le M23 est appuyé par quelque 4'000 soldats rwandais, selon des experts de l'ONU.

Des milliers de morts

«Plus de 7'000 personnes» ont trouvé la mort dans l'offensive depuis le début de l'année, selon Kinshasa, qui accuse son voisin rwandais de vouloir exploiter les riches ressources minières du Nord et du Sud Kivu. Des chiffres que l'AFP n'a pas été en mesure de vérifier.

Pour justifier son soutien au M23, Kigali cite notamment la présence active dans l'est de la RDC des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Le Rwanda accuse ces forces fondées par d'anciens responsables hutu rwandais du génocide des Tutsi de 1994 de vouloir déstabiliser son régime.


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