Vladimir Poutine a annoncé cette mesure lors d'une réunion de son Conseil de sécurité diffusée à la télévision. Le Kremlin a ensuite publié un décret confirmant l'entrée en vigueur de la loi martiale dans ces territoires à partir de jeudi 00h00 locales.
Ces territoires «avaient instauré la loi martiale avant leur rattachement à la Fédération de Russie, mais il est nécessaire de formaliser ce régime en suivant la législation russe», a déclaré Vladimir Poutine.
Il a justifié cette mesure en affirmant que Kiev refusait de négocier avec Moscou et continuait selon lui à «bombarder» la population civile dans ces régions.
Selon le décret, le gouvernement russe devra d'ici trois jours proposer des mesures concrètes à appliquer dans ces territoires.
Un régime de sécurité renforcé
La législation russe prévoit une série de mesures en cas d'instauration de la loi martiale: renforcement des mesures de sécurité, couvre-feu, interdiction des rassemblements publics, évacuation d'entreprises stratégiques, interdiction de quitter les territoires concernés, internement de population, mise en place d'une censure militaire dans les télécommunications, etc.
Le décret instaure aussi un régime de sécurité renforcé, qualifié de «régime de réaction de niveau moyen», dans la péninsule de Crimée annexée en 2014, ainsi que dans les régions russes de Krasnodar, Rostov, Belgorod, Briansk, Voronej et Koursk, situées à proximité de l'Ukraine.
Dans le district fédéral central, où se trouve la capitale Moscou, un régime d'alerte renforcé est par ailleurs instauré, selon ce décret.
(AFP)