Une défaite de l'Ukraine pourrait mener à une troisième guerre mondiale. Telle est l'alerte lancée lundi par le chef du gouvernement polonais, Mateusz Morawiecki. Pour cette raison, l'Allemagne et les autres pays de l'OTAN doivent s'engager et envoyer plus d'armes à Kiev, a exigé le politicien lors d'une visite à Berlin.
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Parallèlement, le dictateur tchétchène, Ramzan Kadyrov, s'est aussi exprimé sur les risques d'une troisième guerre mondiale. L'homme de main de Poutine estime que le conflit en Ukraine peut déjà être considéré comme tel. Si l'on considère les États belligérants, c'est-à-dire les Européens, le bloc de l'OTAN et les États-Unis, «alors nous pouvons dire qu'il s'agit de la troisième guerre mondiale», a déclaré Kadyrov lors d'une retransmission en direct sur son canal Instagram.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé des armes lourdes de l'Occident face à l'attaque de missiles russes sur la ville industrielle de Dnipro. Il a félicité la Grande-Bretagne pour son engagement en ce sens. «Un nouveau paquet d'aide à la défense a été annoncé, c'est exactement ce qui est nécessaire: des chars de combat, d'autres véhicules blindés et de l'artillerie», a déclaré l'homme de 44 ans lundi soir dans son allocution vidéo quotidienne. Il attend des décisions sur de nouvelles livraisons d'armes au Forum économique mondial de Davos et lors de la conférence du Groupe de contact sur l'Ukraine à Ramstein (Allemagne).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé des armes lourdes de l'Occident face à l'attaque de missiles russes sur la ville industrielle de Dnipro. Il a félicité la Grande-Bretagne pour son engagement en ce sens. «Un nouveau paquet d'aide à la défense a été annoncé, c'est exactement ce qui est nécessaire: des chars de combat, d'autres véhicules blindés et de l'artillerie», a déclaré l'homme de 44 ans lundi soir dans son allocution vidéo quotidienne. Il attend des décisions sur de nouvelles livraisons d'armes au Forum économique mondial de Davos et lors de la conférence du Groupe de contact sur l'Ukraine à Ramstein (Allemagne).
Pour la Russie en revanche, il ne s'agit toujours pas d'une guerre, précise Ramzan Kadyrov, cité par le journal russe «Komsomolskaya Pravda». Pour Moscou, ce qui se passe en Ukraine reste une «opération spéciale», malgré la participation militaire des États-Unis et des pays de l'OTAN. «Nous avons un environnement de travail calme, assure le Tchétchène. Il n'y a pas de problèmes, le président tient des réunions, des conférences et fait son travail.»
«Soutenir l'Ukraine pour éviter la troisième guerre mondiale»
Sur Telegram, Ramzan Kadyrov a aussi affirmé que le monde entier ne faisait pas bloc derrière l'OTAN. «De nombreux grands pays, dont la Chine, l'Inde, le Pakistan et des dizaines d'autres avec des milliards d'habitants, restent neutres.» Il a en revanche estimé que si «on considère l'OTAN comme une 'communauté mondiale', on doit alors considérer cela comme une guerre mondiale».
Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, craint de son côté qu'un conflit généralisé devienne réalité. Selon lui, l'Allemagne doit approuver d'urgence la livraison de chars Leopard 2 à l'Ukraine. La Pologne et la Finlande ont promis ces chars à Kiev, mais ont besoin de l'autorisation formelle de l'Allemagne pour les livrer.
«Aujourd'hui, les Ukrainiens ne se battent pas seulement pour leur liberté, mais aussi pour la défense de l'Europe», a affirmé Mateusz Morawiecki. Sur Twitter, la chancellerie polonaise a averti: «La défaite de l'Ukraine pourrait être le prélude à la troisième guerre mondiale.» Dans une déclaration émise ultérieurement par Varsovie, on peut encore lire: «L'Europe doit soutenir l'Ukraine afin d'éviter la troisième guerre mondiale.»
À Davos, la Pologne veut des chars
Le président polonais, Andrzej Duda, veut quant à lui faire de la livraison des chars de combat Leopard à l'Ukraine un sujet de discussion lors du Forum économique mondial de Davos. C'est ce qu'a indiqué son entourage lundi, selon un rapport de l'agence de presse polonaise PAP.
Dans la station grisonne, Andrzej Duda souhaiterait solliciter le soutien pour le projet de livraison dans le cadre d'un groupement européen.