Roman Abramovitch ne perd pas le nord. Le multimilliardaire de 55 ans est sous le coup des sanctions internationales touchant la Russie et doit faire de grosses concessions dans son portefeuille de biens. Mais s’il a dû vendre le FC Chelsea et ses villas au Royaume-Uni, il a en revanche mis ses super-yachts à l’abri.
L’oligarque russe, proche de Poutine, avait déjà fait preuve de prévoyance en sortant un de ses bateaux, le «Solaris», des eaux européennes avant que les sanctions ne le touchent. Parti de Barcelone en février, il a soigneusement évité d’entrer dans les eaux territoriales de pays de l’UE.
Aperçus en Turquie
«Solaris» a d’abord navigué en direction du Monténégro. Il a désormais été aperçu en Turquie, comme le rapport le «Spiegel». Le système de tracking du navire indique que celui-ci se trouvait lundi matin à environ trois kilomètres des côtes turques et se dirigeait vers la station balnéaire de Datça, dans la mer Egée.
Mardi, c’était au tour de l'«Eclipse», un navire de 163 mètres de long (le deuxième plus long du monde) d’être aperçu au large des côtes turques, rapporte «Le Parisien». Il se serait amarré dans le port de la ville de Marmaris.
Manifestants sur un canot pneumatique
Les navires du milliardaire ont été accueillis de manière critique. Lundi, un groupe d’Ukrainiens s’est approché du «Solaris», qui mouillait près du port de Bodrum, sur un canot pneumatique. Armés de drapeaux jaune et bleus, ils ont poussé des slogans contre la guerre et ont incité l’oligarque et son bateau à quitter les eaux turques.
Selon toute vraisemblance, Roman Abramovitch ne se trouvait toutefois pas à bord de ces bateaux. Il s’est rendu la semaine dernière à Moscou à bord de son jet privé, depuis Istanbul. Selon les données de suivi de vol, il s’agissait déjà du deuxième vol entre la métropole turque et la capitale russe en trois jours.