L'Iran accuse également les USA
Le chef d'Etat iranien promet de répondre aux attaques d'Israël

Quelques jours seulement après la mort de sept soldats iraniens à Damas dans des frappes imputées à Israël, d'importantes manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes iraniennes. Plusieurs dirigeants en ont profité pour s'exprimer.
Publié: 05.04.2024 à 12:47 heures
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Dernière mise à jour: 05.04.2024 à 12:54 heures
Le chef d'Etat iranien a promis qu'Israël serait «giflé» pour l'attaque de Damas.
Photo: IMAGO/ZUMA Wire

«Mort à Israël», «Mort à l'Amérique», ont scandé des milliers de personnes rassemblées vendredi à Téhéran pour rendre hommage aux sept militaires iraniens tués lundi par des frappes imputées à Israël sur le consulat de l'ambassade iranienne à Damas.

La procession funéraire a débuté dans le centre de la capitale iranienne à l'occasion de la journée d'Al-Qods (Jérusalem). Il s'agit d'une journée se tient chaque dernier vendredi du ramadan dans plusieurs pays en solidarité avec les Palestiniens et contre Israël. 

Le gouvernement iranien annonce des représailles

Des drapeaux iraniens, palestiniens et du Hezbollah libanais étaient brandis par des personnes rassemblées, tandis que les portraits des victimes décoraient deux camions avec l'inscription: «Les martyrs de la voie (de la libération) de Jérusalem». Une affiche placardée sur la place reproduisait une phrase de l'ayatollah Ali Khamenei: «Nous ferons regretter au régime sioniste vicieux d'avoir commis ce crime.»

Le chef de l'Etat iranien avait promis mercredi qu'Israël, l'ennemi juré de la République islamique, serait «giflé» pour l'attaque de Damas. Cette dernière ayant fait au total 16 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Selon l'agence locale Fars, Ziad Nakhala, le chef du Jihad islamique, un mouvement armé palestinien qui combat aux côtés du Hamas à Gaza, était présent, de même que le chef des Gardiens de la révolution, le général Hossein Salami. Le président iranien Ebrahim Raïssi et son prédécesseur Hassan Rohani participaient également à la marche, selon les médias locaux.

La télévision d'Etat a diffusé des images de manifestations organisées dans d'autres villes iraniennes, dont Machhad et Qom. Des rassemblements pour le jour d'Al-Qods étaient également prévus dans d'autres pays, notamment au Liban et en Syrie.

L'Iran accuse également les Etats-Unis

Les dirigeants iraniens ont juré de riposter aux frappes de Damas, mais sans donner aucune information sur la méthode, la date ou le lieu. L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir renforcé ses mesures de défense tandis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu déclarait que son pays agissait «contre l'Iran et ses agents de façon défensive et offensive».

Le raid de lundi était le cinquième imputé à Israël en l'espace d'une semaine en Syrie, pays en guerre civile dont le président Bachar al-Assad est soutenu par l'Iran. L'Iran a immédiatement accusé Israël, qui n'a pas confirmé sa responsabilité. Il a également dénoncé la «responsabilité» des Etats-Unis en tant que «partisan d'Israël», mais Washington a assuré n'avoir «rien à voir» avec l'attaque de Damas.

Israël a mené des centaines de frappes en Syrie voisine contre des positions du pouvoir syrien, des groupes pro-iraniens et des cibles militaires iraniennes depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011. Les frappes se sont intensifiées depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

«Il est tout à fait clair que l'Amérique a été l'un des principaux acteurs de la poursuite de la guerre», a de nouveau dénoncé le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans un communiqué publié vendredi. Le raid de lundi a provoqué la mort du général Mohammad Reza Zahedi, 63 ans, qui a effectué toute sa carrière au sein des Gardiens de la révolution et occupait un poste de premier rang au sein de la Force Qods, l'unité d'élite chargée des opérations extérieures de l'Iran.

Il est le plus important militaire iranien tué dans une attaque depuis la mort du général Qassem Soleimani, ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, tué en janvier 2020 par une frappe américaine en Irak. A l'issue de la cérémonie à Téhéran, le général Zahedi sera inhumé à Ispahan (centre), sa ville d'origine.

(AFP)

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