La résolution a été approuvée par 24 voix, contre 8 oppositions et 15 abstentions. Elle a également renouvelé pour un an le mandat du rapporteur spécial de l'ONU en Iran.
Dans son rapport publié il y a quelques semaines, la mission internationale d'établissement des faits sur l'Iran avait conclu que les autorités iraniennes avaient perpétré des actes équivalant à des crimes contre l'humanité dans la répression des manifestations en 2022. Ses trois enquêtrices, qui ne s'expriment pas au nom de l'ONU, ont ciblé des meurtres, des emprisonnements, des actes de torture, des viols et d'autres formes de violences sexuelles, des persécutions, des disparitions forcées et d'autres actes inhumains.
Elles dénonçaient une «persécution de genre» et des violences largement répandues contre les femmes. Et la mission avait conclu que le décès de la jeune Mahsa Amini, détenue dans un commissariat pour avoir mal porté le voile islamique, est «illégal» et lié à la violence physique perpétrée par des représentants étatiques. Cet incident avait provoqué une vague importante de manifestations contre le régime.
Selon des sources considérées comme crédibles par la mission, près de 560 personnes ont été tuées par le recours disproportionné à la force par les autorités pour réprimer ces protestations. Or, un rapport officiel ne parle de son côté que de moins de 300 tués. Au moins neuf personnes ont notamment été exécutées après avoir été condamnées à la peine capitale pour leur participation à des rassemblements. Depuis quelques jours, de nombreux rescapés de la répression ou des opposants demandaient eux le renouvellement des enquêteurs.
(ATS)