L'Iran a annoncé mardi que des missiles balistiques de longue portée avaient été lancés pour la première fois à partir d'un navire de guerre, une nouvelle étape dans le développement de son programme militaire.
Un navire du Corps des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du pouvoir, «a lancé pour la première fois, des missiles balistiques» alors qu'il se trouvait dans le golfe d'Oman dans l'océan Indien, a indiqué la télévision d'Etat en diffusant des images de l'opération.
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«Le lancement d'un missile balistique de longue portée depuis un navire a été réalisé avec succès», s'est félicité le commandant des Gardiens, Hossein Salami. Nos navires peuvent être présents n'importe où sur les océans. Il n'y a pas d'endroit sûr pour les puissances qui veulent menacer notre sécurité», a-t-il ajouté.
«Une portée d'au moins 1700 kilomètres»
La télévision d'Etat a précisé que les deux missiles lancés depuis le navire Shahid Mahdavi avaient «une portée d'au moins 1700 kilomètres» et qu'ils avaient atteint un lieu désertique dans le centre de l'Iran.
Le développement soutenu de l'arsenal iranien de missiles inquiète de nombreux pays, en premier lieu les Etats-Unis et Israël, ce dernier craignant que son territoire puisse être atteint par les armes de l'Iran.
Un exercice de simulation d'attaque
Les Gardiens de la révolution ont également annoncé mardi avoir mené un exercice simulant une attaque avec des missiles sol-sol sur la base aérienne israélienne de Palmachim, au sud de Tel-Aviv. Selon la télévision d'Etat, Palmachim est «la principale base d'accueil des jets F-35 du régime sioniste».
L'Iran, qui ne reconnaît pas Israël, se présente comme l'un des principaux soutiens du Hamas depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement palestinien dans le sud d'Israël. Téhéran soutient également les rebelles Houthis du Yémen qui prennent pour cible des navires de transport en mer Rouge et dans le Golfe d'Aden depuis novembre, déclenchant des attaques de représailles américaines et britanniques.
(AFP)