L’ancien président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a pu côtoyer le dirigeant russe Vladimir Poutine pendant plus de 22 ans. Dans l’émission de la SRF «Gredig Direkt» de jeudi, le Luxembourgeois de 67 ans explique à présent à quel point il est déçu par le président russe.
L’invasion m'a «beaucoup surpris et attristé», a assuré Jean-Claude Juncker. Il ne pensait pas que Poutine était fondamentalement décidé à envahir l’Ukraine et souligne: «Mes discussions avec lui étaient plutôt pacifiques.»
«Déçu et trahi»
Mais Jean-Claude Juncker précise: «Je suis déçu, sans mesure, car nous avions ensemble quelque chose qui ressemblait presque à de l’amitié. Je lui ai fait confiance et je me sens trahi», ajoute-t-il.
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Lorsqu’on lui demande s’il ne veut pas contacter lui-même Vladimir Poutine pour servir de médiateur, il indique que non. Selon lui, une diplomatie parallèle n’apporte actuellement rien. Mais en principe, Poutine sait qu’il peut s’adresser à lui.
Appel à l’humanité de Poutine
Jean-Claude Juncker conclut l’entretien en lançant un message fort: «J’en appelle à l’humanité de Vladimir Poutine». Il espère que le dirigeant russe pourra faire preuve d’empathie pour mettre fin à la guerre.
(Adaptation par Thibault Gilgen)