Nemo raconte sa bourde juste après la victoire
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Pouce et coupe cassés:Nemo raconte sa bourde juste après la victoire

«L'Eurovision est une menace pour la famille traditionnelle»
Le président turc attaque Nemo et la communauté LGBTQ+ dans un discours

La Turquie ne participe plus à l'Eurovision depuis 12 ans. Sans aucun regrets, affirme le président Recep Tayyip Erdogan. Le chef d'État en a profité pour s'en prendre à la communauté LGBTQ+ et, indirectement, à l'artiste suisse Nemo dans un discours rempli de haine.
Publié: 21.05.2024 à 12:19 heures
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Dernière mise à jour: 21.05.2024 à 12:22 heures
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La victoire de Nemo à l'Eurovision 2024 à Malmö a suscité l'enthousiasme en Suisse et dans le monde.
Photo: IMAGO/TT
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Lucien Esseiva

Son pays n'y participe pas, mais il a son mot à dire sur la question. Lundi, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est insurgé contre le concours Eurovision de la chanson lors d'un discours. Selon lui, le concours est une manifestation qui neutralise les genres. «L'Eurovision est une menace pour la famille traditionnelle», selon le chef d'Etat.

Le président turc a qualifié les participants au concours de «chevaux de Troie de la corruption sociale» et a déclaré que la décision de son gouvernement de retirer la Turquie de l'Eurovision en 2012 était un bon choix pour ces raisons précises. «Nous comprenons mieux maintenant que nous avons pris la bonne décision de retirer la Turquie de cette compétition honteuse au cours des 12 dernières années», a-t-il déclaré.

Discours de haine contre la différence

En plus de démonter le concours et ses valeurs, le président turc a émis des déclarations qui visaient manifestement la personne de Nemo, la star suisse de l'édition 2024. «Lors de tels événements, il est devenu impossible de rencontrer une personne normale», a ajouté Recep Tayyip Erdogan qui, avec cette déclaration, s'en prend à l'ensemble de la communauté LGBTQ+.

Les propos du président conservateur sont choquants, mais pas surprenants. Son parti de la justice et du développement (AKP), est devenu de moins en moins tolérant envers les droits des personnes LGBTQ+ au cours des dernières années.

Dans ce même discours, le chef de la Turquie a qualifié la baisse de la natalité dans son pays de «menace existentielle» et de «catastrophe» nationale. La semaine dernière, l'office des statistiques de Turquie a annoncé que le taux de natalité du pays était tombé à 1,51 enfant par femme en 2023.

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