Leur histoire d'amour a sidéré les chercheurs
Deux tigres sibériens séparés parcourent 200 kilomètres pour se retrouver

Relâchés à des centaines de kilomètres l'un de l'autre, en Russie, les jeunes tigres sibériens Boris et Svetlaya n'ont pas supporté d'être séparés. Ils ont bravé les éléments pour se réunir, provoquant la sidération des chercheurs.
Publié: 09:00 heures
Ainsi que le note le «New York Times», Boris a parcouru près de 200 kilomètres, «presque en ligne droite», pour rejoindre Svetlaya dans son nouveau domicile.
Photo: Shutterstock
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Ellen De MeesterJournaliste Blick

Rien, pas même la science, le froid et la distance, ne peut entraver une telle histoire d'amour. Repéré par «The New York Times», le rapport concernant Boris et Svetlaya, deux jeunes tigres sibériens, mériterait carrément un documentaire ou un film d'animation Pixar. 

À l'origine, ces deux félins orphelins étaient destinés à vivre loin l'un de l'autre, séparés par environ 200 kilomètres de forêts enneigées. Relâchés en 2014 dans deux recoins très éloignés de la Russie, chacun devait fonder sa propre famille, afin de contribuer à développer son espèce, actuellement en danger d'extinction. 

Voilà en tout cas ce qu'espérait l'équipe de scientifiques russes, en charge de leur remise en liberté. Pour les chercheurs, il est impératif d'introduire autant de distance que possible entre les félins relâchés, dans le but de repeupler au maximum le territoire. 

200 kilomètres pour se retrouver

Mais Boris et Svetlaya n'avaient aucune intention de rester séparés. Après avoir grandi ensemble dès l'aube de leur vie, ils avaient déjà dix-huit mois au moment de retrouver leur habitat naturel, tout près de la frontière chinoise. En d'autres termes, ils se connaissaient très bien. 

Tellement bien, même, qu'ils n'ont pas supporté la distance plus d'une année. Comme le note le média américain, Boris a parcouru près de 200 kilomètres, «presque en ligne droite», pour rejoindre Svetlaya dans son nouveau domicile. Et il semblerait bien que sa folle énergie lui ait été inspirée par la force indéniable de l'amour: six mois plus tard, une portée de tigreaux naissaient de leurs heureuses retrouvailles. À noter que le tigre sibérien n'est pas typiquement monogame, ce qui rend le récit d'autant plus extraordinaire. 

Le but escompté est donc tout de même atteint, même si la repopulation souhaitée s'est déroulée au même endroit... et non pas à 200 kilomètres de distance. Il s'avère toutefois que cette stratégie semble très profitable aux efforts des scientifiques pour protéger le tigre sibérien: une étude publiée en novembre par la Wildlife Conservation Society souligne que la mise en liberté de jeunes félins peut être l'une des premières solutions efficaces testées par les chercheurs, pour aider les tigres sibériens à retrouver leurs nombres initiaux. Il s'agit donc d'un Happy End sur toute la ligne! 

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