Une espèce invasive et porteuse de maladies
Envahie de ratons laveurs, Bâle demande l'aide de la population

Alors que ce mammifère nord-américain se multiplie de façon impressionnante en Suisse, Bâle appelle la population à prendre les ratons laveurs en photo et d'appeler le service de la faune, pour aider les autorités à ralentir leur propagation.
Publié: 09.12.2024 à 11:53 heures
Auprès du «Temps», Holger Stockhaus, inspecteur de la faune bâlois, rappelle que le mammifère peut porter certains parasites et maladies, dont la gale et la rage.
Photo: Shutterstock
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Ellen De MeesterJournaliste Blick

Il est plutôt craquant, le raton laveur. Charismatique et malicieux, avec son petit masque noir autour des yeux, il est à même de faire fondre sur place les cœurs les plus givrés. Mais malgré son charme, il représente un sérieux problème.

Ainsi que l'indiquait «Le Temps» dimanche, ce mammifère originaire d'Amérique du Nord se propage de manière exponentielle dans certains cantons, dont Bâle-Ville, qui commence à sérieusement s'alarmer. Nos confrères soulignent en effet qu'environ 30'000 ratons laveurs ont élu domicile dans la ville de Kassel (200'000 habitants), et que leur nombre total en Suisse a atteint près de 1,3 million, en 2024. 

Et ce nombre gonfle à une vitesse impressionnante, notamment chez nos voisins: en 2020, déjà, la RTS faisait état de la situation problématique dans les régions limitrophes de l'Allemagne, où des milliers de ratons laveurs sont capturés et tirés chaque année. 

Porteur de la gale et de la rage

Mais où est le problème, puisque le raton laveur semble tellement inoffensif? C'est qu'il s'adapte un peu trop bien à son milieu et prend beaucoup de place, pour un animal si petit… Considéré comme une espèce invasive, il dévore allègrement reptiles, oiseaux et amphibiens locaux. Auprès du «Temps», Holger Stockhaus, inspecteur de la faune pour Bâle-Ville et Bâle-Campagne, rappelle en outre que le mammifère peut porter certains parasites et certaines maladies, dont la gale et la rage. Le risque, à terme, est qu'il les transmette aux autres animaux de la faune locale, ainsi qu'aux humains. 

Le 5 décembre, l'ATS soulignait que l'office de la forêt bâlois demande aux habitants du canton de rester loin des ratons laveurs qu'ils risquent d'apercevoir en ville, de s'abstenir de les nourrir, de refermer leur compost et d'éviter de laisser de la nourriture pour chat autour de leur domicile, afin de ne pas les attirer. Dans le but de ralentir leur propagation et d'aider les autorités à prendre des mesures efficaces et informées, la population est également priée de les photographier, avant de prévenir le service de la faune de leur emplacement. 

Auprès du «Temps», Holger Stockhaus déclare qu'il est essentiel d'«agir maintenant, pour éviter de se retrouver débordé, comme c'est le cas en Allemagne». 

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