Deux crashs aériens ont choqué le monde entier durant la semaine de la vieille année. Tout d'abord, le vol 8243 d'Azerbaijan Airlines s'est écrasé, tuant 38 des 67 personnes à bord. Puis le vol 2216 de Jeju Air a percuté un mur après un atterrissage sur le ventre. Sur les 181 passagers et membres d'équipage, seuls un agent de bord et une hôtesse de l'air ont survécu.
Bien que les circonstances des deux accidents soient totalement différentes, il existe un élément commun: les survivants des deux crashs étaient assis à l'arrière de l'avion. Les places les plus à l'arrière de l'avion sont-elles donc les plus sûres en cas de crash?
Une étude a montré que la mortalité était la plus faible à l'arrière
Une étude réalisée en 2015 pour le magazine d'information «Time» semble confirmer cette théorie: l'analyse a montré que les sièges du tiers arrière de l'avion présentaient un taux de mortalité de 32% en cas de crash avec des morts et des survivants, contre 39% pour le tiers central et 38% pour le tiers avant.
Mais ce comparatif reste à prendre avec des pincettes puisque seuls 17 accidents ont été comparés entre 1985 et 2000. Les données sont donc anciennes et l'échantillon est petit.
Chaque accident est différent
«Les sièges de devant ont certainement plus de risques d'entrer en collision avec un obstacle», explique l'expert Peter Wild, qui enseigne à l'EPFZ sur le thème de l'aviation.
Mais chaque accident est différent, ajoute-t-il. «Ainsi, on pourrait aussi dire que les sièges au-dessus de l'aile sont plus sûrs, car c'est là que l'on a la structure d'avion la plus solide sous soi», fait remarquer Peter Wild. «Il y aurait des dizaines de scénarios à envisager ou à évaluer.»
C'est le cas par exemple d'une place proche d'une sortie de secours. «Les sièges près d'une sortie augmentent les chances d'être plus rapidement à l'extérieur. Mais ils comportent aussi le risque d'être plus facilement débordé en cas d'évacuation», explique Peter Wild.
Il est possible de survivre à la plupart des accidents
Il est pourtant clair que les crashs aériens mortels sont très rares et que l'on peut survivre à la plupart des accidents. «Il faudrait qu'une personne voyage en avion chaque jour pendant 103'239 ans en moyenne pour qu'elle soit victime d'un accident mortel», explique Peter Wild. «Le plus dangereux est sans doute le trajet jusqu'à l'aéroport et de là jusqu'à la maison.»
Les évacuations, au cours desquelles les passagers doivent quitter l'avion par les sorties de secours, sont beaucoup plus fréquentes. Chaque seconde compte, comme l'a montré la collision aérienne de Tokyo-Haneda il y a un an: les 379 passagers et membres d'équipage de l'Airbus impliqué ont pu quitter l'avion en feu avant qu'il ne brûle complètement en quelques minutes.
L'essentiel est que les passagers laissent leur bagage à main et n'entravent pas l'évacuation en filmant avec leur téléphone portable ou en discutant avec l'équipage.