L'EI a revendiqué l'attaque à Moscou
«Nous avons entendu plusieurs rafales de mitraillette et un terrible cri de femme»

Salle de spectacle en feu et océan de gyrophares: à Krasnogorsk, à Moscou, les autorités étaient mobilisées vendredi soir à sauver des dizaines de Russes victimes de l'attaque meurtrière qui a visé le Crocus City Hall. Vendredi vers 22h30, l'EI a revendiqué l'attaque.
Publié: 22.03.2024 à 22:43 heures
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«Juste avant le début, nous avons tout d'un coup entendu plusieurs rafales de mitraillette et un terrible cri de femme. Puis beaucoup de cris», raconte à l'AFP Alexeï, un producteur de musique qui se trouvait en loges au moment de l'attaque.
Photo: IMAGO/SNA

Salle de spectacle en feu et océan de gyrophares: à Krasnogorsk, dans la banlieue de Moscou, les autorités étaient mobilisées vendredi soir à sauver des dizaines de Russes victimes de l'attaque meurtrière qui a visé le Crocus City Hall. Vendredi soir, quelques heures après l'attaque, l'EI a revendiqué l'attentat sur l'un de ses comptes Telegram.

En début de soirée, plusieurs centaines de fans se sont rassemblées pour assister à un concert du groupe de rock Piknik dans la salle de concert. Mais quelques minutes avant que le spectacle ne commence, plusieurs individus armés ont pénétré, semant le chaos.

«Plusieurs rafales de mitraillette»

«Juste avant le début, nous avons tout d'un coup entendu plusieurs rafales de mitraillette et un terrible cri de femme. Puis beaucoup de cris», raconte à l'AFP Alexeï, un producteur de musique qui se trouvait en loges au moment de l'attaque.

«Trois ou quatre rafales seulement, puis encore quelques autres», ajoute-t-il, joint par téléphone. Depuis les loges, il observe la panique des spectateurs: «Les gens couraient vers la scène, des mouvements de foule terribles», dit-il.

En compagnie d'autres personnes présentes sur place, il commence par «se barricader» en loges, avant de chercher à sortir au plus vite. Sur le chemin, il ne croise pas les assaillants mais dit voir dans une des salles «de la fumée et des cendres», avant d'atteindre la sortie.

Hélicoptères, officiers antiémeutes, policiers

Un peu plus tôt, des vidéos publiées sur des chaînes Telegram réputées proches des forces de l'ordre ont montré au moins deux hommes armés avançant dans le hall et d'autres sur lesquelles on peut voir des cadavres et des groupes de personnes courir vers la sortie. D'autres images montrent des spectateurs se cachant derrière des sièges ou en train d'évacuer la salle de concert, au son des coups de feu.

Arrivée sur place peu après l'attaque, une journaliste de l'AFP a vu le bâtiment abritant la salle de spectacle en proie à d'importantes flammes, des volutes de fumée noire s'échappant du toit, qui s'est ensuite partiellement effondré selon les médias russes.

De nombreux policiers et des officiers antiémeutes étaient présents, quadrillant la zone, ainsi que de nombreux véhicules des services de secours, dont les gyrophares éclairent par dizaines la nuit noire. Dans les airs, trois hélicoptères tournaient en rond.

Des opérations sont en cours pour «sauver des personnes se trouvant sur le toit du bâtiment», a assuré le ministère russe des Situations d'urgence, après avoir annoncé qu'une centaine de personnes qui se trouvaient dans le sous-sol du «Crocus City Hall» a été évacuée.

(AFP) 

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