La nouvelle vague inquiète
Au Royaume-Uni et en Israël, les hôpitaux se remplissent

Le nombre de cas Covid augmente en Grande-Bretagne, Israël et Espagne. Il est inquiétant de constater que le nombre d'admissions à l'hôpital est également en hausse.
Publié: 21.07.2021 à 09:16 heures
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Dernière mise à jour: 21.07.2021 à 10:25 heures
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Un patient coronavirus est emmené dans un hôpital de Londres.
Photo: EPA
Georg Nopper, Jocelyn Daloz (adaptation)

La Suisse est toujours un peu en retard dans le développement de la pandémie. Regarder à l'étranger, c'est donc en quelque sorte se projeter dans l'avenir. Le premier ministre britannique Boris Johnson a aboli presque toute les restrictions sanitaires en justifiant que la campagne de vaccination permettait d'être serein malgré les chiffres galopants.

Cet argument est toutefois soumis à une pression croissante en raison de la propagation du variant Delta. Selon certaines études, l'efficacité de la vaccination pourrait être moindre en cas d'infection par cette mutation du virus. L'espoir est de pouvoir prévenir ou atténuer les évolutions graves de la maladie.

Dans ce contexte, c'est l'augmentation des admissions à l'hôpital de patients atteints du Covid-19 qui est surveillée. Les experts sont donc inquiets de constater qu'aussi bien au Royaume-Uni qu'en Israël – deux pays où les campagnes de vaccination sont bien avancées – la courbe a augmenté ces derniers jours et semaines.

Le Mr. Corona britannique: «L'été sera difficile»

Au Royaume-Uni, près de 700 hospitalisations ont été signalées hier, alors qu'elles n'étaient que 366 au premier juillet et que le nombre de nouvelles infections sont au même niveau que la troisième vague de début janvier (durant laquelle les hospitalisations pouvaient atteindre 4'000 par jour).

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En Israël, le nombre de nouvelles contamination a également augmenté de manière significative, bien que dans une moindre mesure qu'au Royaume-Uni. Le pays a enregistré 148 hospitalisations contre 87 la semaine précédente. L'évolution des chiffres du coronavirus en Espagne est également inquiétante. Là aussi, le taux d'infection est presque redescendu au niveau où il était en janvier. Les hospitalisations en Espagne sont restées stables jusqu'à la semaine dernière, ce qui a conduit le ministère de la santé à tirer la sonnette d'alarme : le nombre de patients traités à l'hôpital avait presque doublé en deux semaines.

L'épidémiologiste Neil Ferguson, qui a convaincu le gouvernement britannique l'année dernière de la nécessité d'un confinement en prédisant 500'000 décès dus au Covid si rien n'était entrepris, avertit que le nombre de nouvelles infections quotidiennes pourrait bientôt atteindre 200'000. En comparaison, au plus fort de la troisième vague, en janvier, les Britanniques en comptaient 68'000. «L'été va être difficile», déclare Ferguson à la BBC. En termes d'admissions à l'hôpital, Ferguson craint une augmentation allant jusqu'à 2000 par jour.

Les hospitalisations restent loin en-dessous du niveau du début de l'année

Mais bien que les nouvelles infections soient presque aussi élevées qu'en janvier, les hospitalisations signalées jusqu'à présent restent bien inférieures à celles d'aujourd'hui, puisque dans la pire phase du début de l'année, plus de 4'000 patients Covid par jour étaient admis à l'hôpital au Royaume-Uni. En Israël, le pays enregistrait près de 2'000 admissions à l'hôpital liées au Covid par semaine, soit dix fois plus qu'aujourd'hui.

Verrons-nous bientôt un retour à la situation du début de l'année? Les mesures d'ouverture radicales du gouvernement britannique sont source d'incertitude. Mais l'épidémiologiste britannique Paul Hunter, de l'Université d'East Anglia, contredit son collègue Neil Ferguson, estimant qu'un scénario prévoyant 200'000 nouvelles infections par jour et des dizaines de milliers de décès supplémentaires est «un peu exagéré», comme il l'a déclaré au Daily Mail.

Paul Hunter s'attend au contraire à ce que le nombre de cas au Royaume-Uni diminue à nouveau prochainement. Cela signifierait également une amélioration de la situation en ce qui concerne les admissions à l'hôpital. Selon Paul Hunter, l'évolution observée en Écosse, où le nombre d'infections a chuté de façon permanente douze jours après la fin de l'EUro, se répétera en Angleterre.

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