L’été ne sera pas aussi insouciant que prévu. Dans certains pays, les mesures sanitaires n’ont pas encore été complètement levées, dans d’autres de nouvelles sont mises en place à cause du variant Delta.
Selon les données officielles des gouvernements, le nombre de nouvelles contaminations en Europe ne diminue actuellement qu’en Pologne, en Ukraine et en Roumanie: dans tous les autres pays, le nombre de cas est soit stable, soit en augmentation ces deux dernières semaines. Dans certains cas, les augmentations sont massives. De nombreux pays remarquent déjà un impact sur le nombre d’admissions à l’hôpital, malgré la campagne de vaccination en cours. Tour d’horizon dans les destinations de vacances.
Interdiction de danser en Grèce
Les îles grecques ont été particulièrement touchées. Au niveau national, le nombre de nouvelles infections a déjà atteint 65% du dernier pic de la pandémie. Et ce alors qu’un peu moins de 42% de la population ont été complètement vaccinés. Athènes a donc décidé de nouvelles mesures, en introduisant la vaccination obligatoire pour le personnel soignant et dans les espaces fermés des cinémas, théâtres et restaurants. Il est également interdit de danser. Le ministre de l’économie Adonis Georgiadis a décrété que l’été 2021 serait «l’été des gens assis»: «Nous ne devons pas donner l’impression que la Grèce a perdu le contrôle de la pandémie.»
Le pass sanitaire se généralise en France
Le nombre de cas est de nouveau en hausse en France depuis le début du mois de juin. Le président Emmanuel Macron renforce donc les règles sanitaires. À partir du 21 juillet, un test négatif ou une preuve de vaccination ou de guérison sera exigé dans les théâtres ou les cinémas. Ceci s’applique dès que plus de 50 personnes sont réunies. À ce jour, la preuve n’est obligatoire que pour plus de 1000 personnes. Ces mesures ne sont pas toutefois suffisantes selon Emmanuel Macron et seront étendues dès le mois d’août, le pass sanitaire devant également être exigé dans les trains longue distance, dans les bars, les restaurants, les centres commerciaux et les hôpitaux. Les soignants ont jusqu’au 15 septembre pour se faire vacciner.
Couvre-feu en Espagne
En Espagne, on parle déjà d’une cinquième vague, en particulier chez les plus jeunes qui n’ont pas encore eu un accès massif au vaccin. Le nombre de nouvelles infections augmente en effet fortement dans la tranche d’âge 20-29 ans, où l’on compte près de 800 cas par jour pour 100’000 habitants, selon «El País». Les gouvernements régionaux réagissent en réintroduisant les mesures parfois sévères. Dans la région de Valence, par exemple, un couvre-feu est à nouveau en vigueur dans 32 municipalités, la Catalogne limite massivement les réunions publiques et privées.
Le Portugal sur ses gardes
Après l’effondrement du système hospitalier en janvier et le dur confinement jusqu’à Pâques, les Portugais doivent à nouveau craindre pour leur santé et leur liberté. Pour la première fois, le nombre de patients Covid hospitalisés est aussi élevé qu’à la fin du mois de mars dernier. Il y a une semaine et demie, un nouveau couvre-feu nocturne a donc été instauré. Dans les régions où la situation est particulièrement mauvaise, notamment à Lisbonne, les gens ne sont autorisés à sortir dans la rue entre 23 heures et 5 heures que s’ils ont une bonne raison. En outre, l’intérieur des restaurants de ces régions est réservé aux personnes qui ont été vaccinées, testées ou guéries.
La Grande-Bretagne rouvre tout
Bien que le nombre de nouvelles infections soit également en hausse critique ici, l’Angleterre lève presque toutes les mesures le 19 juillet et revient largement à la normale. Le «retour à la liberté» signifie que les règles de distance et l’obligation de porter un masque prendront fin, que les boîtes de nuit pourront rouvrir et qu’il n’y aura plus de restrictions pour les spectateurs. Le Premier ministre britannique Boris Johnson prévient néanmoins: «Cette pandémie est loin d’être terminée. Cette maladie continue de vous mettre en danger, vous et votre famille.»
Des zones jaunes en Italie?
Quatre des 20 régions d’Italie pourraient redevenir des zones jaunes – dont la Sicile – face à l’augmentation du nombre de cas. Cela signifierait des restrictions modérées. Il faudrait réserver des billets pour les musées, par exemple, et les vestiaires des gymnases seraient fermés.
Le ministre spécial pour le Covid Francesco Figliuolo fait quant à lui une campagne acharnée en faveur de privilèges de vaccination basés sur le modèle français. Le «passeport vert» est appelé à devenir le billet d’entrée dans des lieux tels que les cinémas, les théâtres, les bars, les cafés et les restaurants.