Julia Faustyna Wendell s'explique
La prétendue petite Maddie regrette et raconte son histoire

Julia Wandell, une Polonaise qui a aujourd'hui 22 ans, a défrayé la chronique en février 2023. Elle disait être la petite Maddie. Elle explique pour la première fois ce qui l'a poussée à agir de cette manière.
Publié: 01.02.2024 à 20:30 heures
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Dernière mise à jour: 01.02.2024 à 20:51 heures
Julia Wendell avait posté plusieurs photos et vidéos sur son compte Instagram, aujourd'hui fermé. Elle tentait de démontrer à ses abonnés les similitudes entre Maddie et elle.
Photo: Screenshot
Solène Monney

Si elle pouvait remonter le temps, Julia Wandell n'aurait jamais créé un compte Instagram au nom de Madeleine McCann. Pour expliquer son geste, la jeune Polonaise de 22 ans a décidé de se confier à la BBC: «Je voulais vraiment savoir qui j'étais.»

Il faut dire qu'en février 2023, son histoire avait déchainé les passions avec son lot de défenseurs et surtout de détracteurs. Sur les réseaux sociaux, la jeune femme disait être la petite Maddie, une fillette de trois ans disparue au Portugal en 2007. L'affaire très médiatisée n'est aujourd'hui toujours pas résolue. 

Un an après, Julia Wandell revient sur les raisons qui l'ont poussée à croire elle-même qu'elle était la petite Maddie. Elle explique à la BBC qu'elle voulait reconstituer ses souvenirs d'enfance lacunaires. La jeune Polonaise était persuadée que cette perte de mémoire était liée à son adoption. 

Une enfance traumatisante

Julia justifie ce qu'il s'est passé par son enfance traumatisante. Jeune, elle subit des agressions sexuelles et est très isolée à l'école. Lorsqu'elle entreprend une thérapie à l'âge de 20 ans, elle réalise qu'elle ne se souvient pas de certaines périodes de son enfance – une réaction de son cerveau pour la protéger de ses souvenirs douloureux. 

La jeune Polonaise se demande alors si ses pertes de mémoire ne cachent pas un grand secret, comme son adoption. Elle se tourne alors vers ses proches pour qu'ils l'aident à combler ses lacunes. Leur silence ne fera qu'alimenter ses soupçons. 

Frustrée par le manque de réponse, Julia Wandell consulte alors des sites internet de personnes disparues. Durant ses recherches, elle tombe sur l'affaire de la petite Maddie. Elle croit reconnaitre un des suspects de l'enlèvement de la fillette de trois ans. 

La réponse à ses questions

À partir de là, la machine s'emballe. Sur fond de ses soupçons d'adoption, cette affaire est pour elle la réponse à ses questions. En plus, elle trouve qu'elle a des ressemblances physiques avec Madeleine McCann. 

Elle contacte alors les polices polonaises et anglaises, mais ces derniers ne la prennent pas au sérieux. Julia Wandell décide alors de se tourner vers les réseaux sociaux. Rapidement, son compte Instagram @iammadeleinemccan – aujourd'hui fermé – compte un million d'abonnés. Elle reçoit de nombreux messages de soutien, mais aussi des critiques allant jusqu'aux menaces de mort. 

Elle regrette son geste

Mais elle ne se décourage pas et continue à publier des vidéos pour faire toute la lumière sur son enfance. Un test ADN révélera finalement qu'elle n'est pas Madeleine McCann. 

Julia Wandell regrette d'avoir pu blesser les parents de la fillette: «Je ne connais pas personnellement les McCann, mais je me suis excusée, précise-t-elle à la BBC. Je ne sais pas s'ils ont suivi cette histoire et si elle les a attristés.»

Aujourd'hui, la jeune femme continue de poster sur Instagram, mais sous son véritable nom. Elle fait beaucoup plus attention à ce qu'elle partage sur les réseaux sociaux: «Ils peuvent nous détruire.» Il semblerait bien que Julia Wandell ait retenu la leçon. 

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