Il voulait aider le Kremlin
Le premier officier transgenre de l'armée américaine accusé d'espionnage

Jamie Lee Henry, le premier major américain transgenre, a tenté de vendre des données de santé militaires à la Russie. Son épouse était également impliquée. Mais leur intermédiaire était un agent du FBI sous couverture. Le couple est visé par une procédure pénale.
Publié: 30.09.2022 à 21:01 heures
Jamie Lee Henry voulait vendre des informations sur la guerre en Ukraine à la Russie.
Photo: US ARMY
Celina Euchner

L'ancien major de l'armée américaine Jamie Lee Henry et son épouse, la doctoresse Anna Gabrielian, sont visés par une procédure pénale. Dans l'acte d'accusation d'un tribunal fédéral du Maryland, ils ont été accusés de conspiration et d'avoir tenté de vendre à la Russie des données médicales hautement sensibles concernant des patients militaires américains. C'est ce qu'a annoncé jeudi le ministère de la Justice.

Premier major transgenre

L'ex-officier a fait les gros titres en 2015 en devenant le premier officier en service actif à révéler qu’il était transgenre. Au tribunal, Jamie Lee Henry utilise des pronoms masculins. Selon l’avocat de ce dernier, il aurait été renvoyé en résidence surveillée.

Dans l'acte d'accusation visant le couple, il est dit que les deux trentenaires ont tenté de soutenir le gouvernement russe après l'invasion de l'Ukraine. Ceci en fournissant des données qui devaient aider le régime de Vladimir Poutine à «obtenir plusieurs aperçus de l’état de santé de personnes liées au gouvernement et à l’armée américaine.»

Agent FBI sous couverture

Afin de transmettre les informations, le couple a rencontré quelqu’un qu’ils ont pris pour un fonctionnaire russe. Mais il s'agissait en réalité d'un agent du FBI sous couverture. Lors de cette rencontre, qui a été suivie d’une autre, les deux amants ont tenu des propos négatifs sur le gouvernement américain.

Jamie Lee Henry a par exemple expliqué à l'agent infiltré qu'il envisageait de s’engager volontairement dans l’armée russe. Tant lui que son épouse voulaient «apporter toute l’aide possible à la Russie». Le procès se poursuit.

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