La mort de l'opposant russe Alexei Navalny a choqué le monde entier. Les réactions ont déferlé, notamment lors de la Conférence sur la sécurité à Munich. «Quelle que soit l'histoire racontée par Moscou: La Russie est responsable», a déclaré la vice-présidente américaine Kamala Harris.
En Suisse, on considère que la mort de Navalny illustre le danger que représente la Russie pour l'Occident, si l'on en croit le nouveau secrétaire d'Etat à la politique de sécurité Markus Mäder.
«Biden: Trump / Poutine: Navalny»
Une personnalité politique centrale a cependant manqué à l'appel. Donald Trump n'a pas été entendu sur la question. Le Républicain n'a pas daigné réagir à la mort de l'opposant avant deux jours. Dimanche 18 février, l'ex-président a fini par opter pour une déclaration à son image: égocentrée et provocatrice, comme le rapporte le Huffpost.
L'homme politique s'est tout simplement comparé à l'opposant décédé pour décrire sa propre situation. Sur son réseau Truth Social, on pouvait lire dans son post: «Biden: Trump / Poutine: Navalny». Trump a ensuite appuyé ses intentions de comparaisons maladroites en déclarant que l’administration démocrate s’en prend à lui comme le Kremlin a pris pour cible son principal opposant Alexeï Navalny.
Le républicain a également pris Joe Biden en grippe en critiquant sa réaction et en se victimisant. «Il a critiqué un dictateur autoritaire alors que son administration fait la même chose [...] à son opposant politique Donald Trump.»
Nikki Haley, l'unique concurrente de Donald Trump aux primaires républicaines aux Etats-Unis, avait taclé dimanche l'ex-président pour son silence à propos de la mort d'Alexeï Navalny. Et pour ses déclarations hostiles à l'OTAN.
«Le fait qu'il ne dit rien sur Navalny (montre) que, soit il se range du côté du (président russe Vladimir) Poutine et pense que c'est bien qu'il tue ses opposants politiques, soit il ne pense tout simplement pas que c'est une affaire importante», avait déclaré sur la chaîne ABC Mme Haley.
Alors que Trump vient d'être condamné pour fraude financière, il semble encore une fois se mettre dans la sauce à quelque mois de la présidentielle américaine, qui pourrait prendre une tournure totalement différente du duel Biden-Trump attendu.