Le président Emmanuel Macron a estimé ce mercredi que sa réforme très contestée des retraites était «nécessaire» et devait «entrer en vigueur d'ici à la fin de l'année», lors d'un entretien télévisé sur TF1 et France 2.
«Cette réforme, elle est nécessaire. Ça ne me fait pas plaisir, j'aurais voulu ne pas la faire, mais c'est pour ça aussi que j'ai pris l'engagement de la faire», a déclaré le chef de l'Etat, en souhaitant son entrée en vigueur «d'ici la fin de l'année» pour que «1,8 million de retraités commencent à être augmentés d'environ 600 euros par an en moyenne».
Le président de la République, qui fait face à une contestation politique et syndicale toujours plus soutenue depuis l'adoption de la réforme par le 49.3, a par ailleurs considéré que «le projet de toutes les oppositions et de tous ceux qui s'opposent» à la réforme, «c'est le déficit», qu'il a comparé à une «formule magique».
«Qu'est-ce que c'est le déficit?, a interrogé Emmanuel Macron. Ça veut dire, de fait, que vous choisissez de faire payer vos enfants parce que, aujourd'hui, vous refusez de décider avec clarté et courage», a-t-il poursuivi.
Confiance en Elisabeth Borne
Emmanuel Macron a assuré mercredi Elisabeth Borne de sa confiance et l'a appelée à «bâtir un programme de gouvernement» et «élargir la majorité», considérant qu'il n'y avait "pas de majorité alternative" lors d'un entretien sur TF1 et France 2.
«Elle a ma confiance pour conduire cette équipe gouvernementale, a-t-il souligné, en précisant lui avoir demandé «de bâtir un programme législatif, un programme de gouvernement (...) pour avoir à la fois moins de textes de loi, des textes plus courts, plus clairs, pour aussi changer les choses pour nos compatriotes de manière plus tangible.»
De nouveaux rassemblements ce mardi soir
Alors que de nouveaux rassemblements ont été organisés mardi soir contre la réforme dans plusieurs grandes villes françaises, théâtre pour certaines d'entre elles, dont Paris, de tensions entre forces de l'ordre et manifestants, «on ne peut accepter ni les factieux, ni les factions», a fait valoir le chef de l'Etat.
«Quand les États-Unis d'Amérique ont vécu ce qu'ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu'il a vécu (...), je vous le dis très nettement», a-t-il appuyé, en dénonçant chez des manifestants des «groupes qui utilisent la violence». «On ne tolèrera aucun débordement», a-t-il encore prévenu.
(AFP)