Sciences-po, ou le visage de la radicalisation étudiante en faveur de la cause palestinienne, pour dénoncer les exactions commises par Israël. Qui aurait pensé que cette école de l’élite française, d’où sortent la plupart des dirigeants de l’hexagone, deviendrait l’un des premiers foyers de contestation et d’appels à dénoncer le «génocide» en cours à Gaza? Sciences-po, nouveau visage de la guerre étudiante en France, mais aussi symbole de cette colère qui s’est emparée de la jeunesse mondiale, sur les campus européens – Suisse incluse – et américains?
La vérité? Certains mots utilisés, certains slogans proférés, certaines attaques lancées contre l’État Hébreu font peur. Elles alimentent à juste titre la peur d’une montée de l’antisémitisme dans les rangs de l’université, et celle d’une instrumentalisation de la cause palestinienne par la gauche radicale.
Alors, qu’en penser? Doit-on avoir peur de Jean-Luc Mélenchon et des élus de la France insoumise que la police a convoqués à la suite du dépôt de plaintes pour «apologie du terrorisme»? Ou faut-il au contraire voir dans cette colère étudiante la preuve d’une indignation mondiale légitime, au vu des dizaines de milliers de morts à Gaza, où l’armée israélienne prévoit toujours de mener son ultime bataille à Rafah, pour y détruire les derniers bataillons du Hamas, responsable de ce chaos engendré par son assaut terroriste du 7 octobre 2023 et la mort de plus d’un millier de civils israéliens?
Une parole libre
Catherine Schwaab et François Garçon commentent, chaque semaine, l’actualité de la France pour Blick, dans notre podcast Helvétix Café. L’idée: une parole libre, genre conversation de bistrot, pour aborder sans fards les plaies et les succès tricolores, par deux fins connaisseurs de l’hexagone et de Paris. Il fallait du courage, toutefois, pour s’attaquer au sujet difficile de la colère suscitée par la guerre à Gaza et des condamnations d’Israël, que beaucoup estiment être une autre manière de s’en prendre aux juifs. Alors, radicalisation de la jeunesse ou indignation dont il faut tenir compte? On en parle au comptoir de l’Helvétix Café.
Et pour débattre, c’est ici: richard.werly@ringier.ch