L'État du Midwest des États-Unis rejoint les Etats ayant fortement restreint, voire interdit, l'avortement après l'annulation en 2022 par la cour suprême du pays de la garantie fédérale de l'IVG.
Le président démocrate Joe Biden a dénoncé une «interdiction extrême et dangereuse de l'avortement» qui «met la santé et la vie des femmes en danger». «Cela ne devrait jamais se produire en Amérique», a-t-il ajouté, en promettant de continuer à appeler le congrès à rétablir la protection de l'IVG au niveau fédéral.
Thème-clé
La question de l'avortement est l'un des thèmes-clés de la campagne pour la présidentielle de novembre, qui doit opposer le républicain Donald Trump à Joe Biden.
Dans un arrêt, la cour suprême de l'Iowa a annulé l'injonction temporaire d'un tribunal qui bloquait l'entrée en vigueur de la loi, adoptée l'été dernier. La législation interdit la plupart des avortements une fois qu'un battement de coeur a été détecté, soit généralement vers six semaines de grossesse.
Victoire républicaine
La présidente de la cour, Susan Christensen, a fait part de sa vive opposition à la décision dans un argumentaire de désaccord. «La majorité au sein de notre cour prive les femmes de l'Iowa de leur autonomie corporelle en déclarant qu'il n'existe pas de droit fondamental à interrompre une grossesse en vertu de la constitution de notre Etat. Je ne peux accepter cette décision», a-t-elle écrit.
«L'approche rigide de la majorité s'appuie fortement sur l'histoire et les traditions des années 1800, dominées par les hommes, et ignore le chemin parcouru par les droits des femmes depuis l'époque de la guerre civile», a-t-elle cinglé.
La gouverneure républicaine de l'Iowa, Kim Reynolds, s'est, elle, réjouie de la décision. «Il n'y a pas de droit plus sacré que la vie et rien ne mérite davantage notre plus ferme défense que les [enfants] innocents non nés», a-t-elle réagi.