Plus d'un mois après le naufrage du navire de guerre russe Moskva au large d'Odessa, de nombreux proches sont toujours à la recherche des membres de leur famille décédés dans ce que les Ukrainiens présentent comme une attaque à l'aide de deux missiles Neptune. Selon les experts, des centaines de soldats auraient trouvé la mort, mais le Kremlin n'a pour l'instant parlé que d'un seul tué et de 27 disparus.
Plusieurs parents ont déclaré au média russe «Novaïa Gazeta» que les autorités russes avaient proposé de reconnaître volontairement leurs enfants comme «morts d'une catastrophe et de ses conséquences». Il n'était pas question de naufrage ou d'opération militaire.
Discours officiel douteux
De nombreux soldats n'étaient même pas répertoriés. «J'ai demandé aux commandants comment il se pouvait que mon fils ne soit pas sur une liste et qu'il soit toujours censé être mort, raconte une mère. J'ai demandé s'il était possible qu'ils puissent se sauver sur un canot pneumatique ou un radeau ou quelque chose comme ça. Le commandant pouvait à peine contenir son rire et a dit que c'était impossible.»
Grâce à leurs propres recherches, les personnes endeuillées ont découvert que l'armée russe ne recherchait pas du tout les soldats. «Personne ne nous en a officiellement parlé. Les commandants n'ont rien dit sur les opérations de recherche, et les hôpitaux ne nous parlent pas non plus», raconte une autre mère.
De plus, les militaires leur ont parfois soutenu que le Moskva se trouvait dans des eaux neutres et ne participait pas aux opérations de combat. «Tout le monde raconte quelque chose, soupire une femme. Mais nous ne savons toujours pas la vérité.»
(Blick/muy)