Enquête du FBI
Porte ouverte dans un Boeing aux USA: un possible crime

Les passagers qui se trouvaient à bord d'un Boeing dont une porte s'est décrochée en plein vol sont de possibles victimes d'un crime, selon le FBI. Ils ont reçu une lettre de la police fédérale américaine évoquant l'évolution de l'enquête criminelle.
Publié: 23.03.2024 à 08:24 heures
La "porte-bouchon" s'était détaché du fuselage lors du vol d'un avion de la compagnie Alaska Airlines (archives).
Photo: NTSB HANDOUT

Au début mars, le ministère américain de la justice avait annoncé ouvrir une enquête criminelle sur cet incident spectaculaire survenu le 5 janvier, lorsqu'une «porte-bouchon» (un panneau de métal placé à un endroit capable d'accueillir une porte) s'est détaché du fuselage d'un avion de la compagnie Alaska Airlines.

Personne n'avait été grièvement blessé, mais le 737 MAX 9 avait dû effectuer un atterrissage d'urgence. Les images des passagers terrifiés, assis à côté du trou béant en plein vol, ont fait le tour du monde.

Les passagers ont récemment reçu une lettre du FBI, qui enquête sur cette affaire, a indiqué vendredi le Seattle Times. «Je vous contacte parce que nous vous avons identifié comme une victime possible d'un crime», écrit un agent de la police fédérale américaine dans ce document.

Des boulons manquants

«Une enquête criminelle peut être une entreprise de longue haleine et, pour plusieurs raisons, nous ne pouvons pas vous informer de son évolution à l'heure actuelle», ajoute-t-il.

Plusieurs boulons censés bloquer la porte-bouchon étaient manquants, selon l'agence américaine de sécurité des transports (NTSB), qui a mis en cause Boeing. L'avionneur a notamment été critiqué pour la lenteur de sa coopération avec les autorités.

Au début mars, la NTSB a expliqué qu'elle n'avait pas reçu certains documents importants et que l'entreprise n'avait toujours pas fourni les noms des employés qui ont travaillé sur la pièce en question. «Il est absurde que deux mois plus tard, nous n'ayons pas ces informations», avait dénoncé la présidente de la NTSB, Jennifer Homendy, face aux parlementaires américains.

(ATS)

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