C'est désormais officiel: Donald Trump est le nouveau président des Etats-Unis. Alors que les sondeurs, les experts et les médias n'avaient cessé de marteler que cette élection serait la plus serrée de l'histoire des Etats-Unis, les choses se sont finalement déroulées différemment.
Le scrutin s'est en effet soldé par une victoire nette et sans bavure du candidat républicain, lequel a rapidement remporté plusieurs swing states décisifs. A l'heure d'écrire ces lignes, le milliardaire est même en tête dans la totalité d'entre eux. Mieux encore, il pourrait remporter le vote populaire, ce qu'il n'était pas parvenu à faire en 2016. Le verdict des urnes est sans appel: c'est un véritable triomphe pour le candidat républicain.
Donald Trump retrouve donc la Maison Blanche quatre ans après l'avoir quittée, pour son plus grand bonheur... et pour le plus grand malheur de ses adversaires. Car le milliardaire n'a cessé de brandir des menaces tout au long de sa campagne. Et la liste des personnes ciblées est aussi longue que diverse: avocats, députés, collaborateurs du FBI, juges, etc.
Les voilà désormais dans le collimateur du président élu. Mais qui sont-ils précisément? Blick vous offre un petit florilège des noms les plus célèbres que le républicain compte ajouter à son tableau de chasse.
Joe Biden
Il devrait être «arrêté pour trahison», écrivait Trump au mois de juin dernier sur son réseau Truth Social au sujet du président sortant. Ces quatre dernières années, le républicain a qualifié à plusieurs reprises Joe Biden de «corrompu», allant même jusqu'à le menacer de poursuites judiciaire en cas de victoire en 2024: «Je nommerai un véritable procureur spécial pour s'attaquer au président le plus corrompu de l'histoire des États-Unis d'Amérique, Joe Biden, et à toute la famille de criminels Biden.»
Kamala Harris
Donald Trump a déclaré au sujet de son adversaire dans la course à la Maison Blanche qu'elle devrait être «inculpée et poursuivie en justice». Ceci parce qu'elle aurait échoué sur toute la ligne dans le contrôle de l'immigration. Trump a ainsi accusé sans preuve Kamala Harris d'être responsable de la mort de plusieurs personnes à la frontière et d'une «invasion» des Etats-Unis par des immigrés clandestins.
Barack Obama
Donald Trump accuse l'ex-président démocrate (2009-2017) de «trahison». Dans un post publié au mois d'août dernier sur son réseau Truth Social, il a même exigé que le premier président afro-américain de l'histoire soit jugé devant un «tribunal militaire» . Le milliardaire accuse notamment Obama et son vice-président (un certain Joe Biden) d'avoir abusé de leur pouvoir. Selon Trump, les deux dirigeants démocrates auraient ordonné aux services de renseignement américains de surveiller sa campagne présidentielle de 2016 afin d'empêcher sa victoire.
Les accusations de Trump se basent sur les révélations de la chaîne américaine CNN, selon lesquelles plusieurs proches de Trump avait fait l'objet d'une enquête et d'une surveillance par le FBI. Certains proches du républicain avaient eu des contacts avec des fonctionnaires et des agents russes, ce qui avait attiré l'attention des services de renseignement.
Hillary Clinton
L'ancienne première dame, qui fut également l'adversaire de Trump en 2016, fait également l'objet de menaces récurrentes de la part du républicain. Il y a huit ans, on avait entendu à maintes reprises la foule scander «Lock her up!» (Enfermet-là!) au cours de la campagne présidentielle.
Les partisans de Trump faisaient ainsi allusion à l'utilisation par Hillary Clinton d'un compte de messagerie privé alors qu'elle était secrétaire d'Etat au sein de l'administration Obama. Un scandale qui avait donné lieu à une enquête fédérale. Au final, aucun crime n'avait pu être prouvé.
Dans une interview accordée à Fox News en juin 2024, Donald Trump a affirmé qu'il n'avait jamais demandé l'emprisonnement de son adversaire de l'époque. Cette affirmation est fausse, le républicain ayant scandé lui-même ce slogan à plusieurs reprises.
Liz Cheney
Fille de l'ancien vice-président Dick Cheney (2001-2009), la députée est sans conteste l'une dés élues républicaines les plus en vue. Liz Cheney s'est notamment fait remarquer en critiquant vertement Donald Trump pour son rôle dans l'assaut du capitole le 6 janvier 2021.
Elle a notamment été la vice-présidente de la commission spéciale de la Chambre des représentants chargée d'enquêter sur ces événements qui ont choqué la planète entière. Au cours de la dernière campagne, elle a ouvertement soutenu Kamala Harris. Au mois de mars dernier, elle s'est notamment dite favorable à ce que Trump «aille en prison».
Nancy Pelosi
L'ancienne présidente de la Chambre des représentants pourrait également être prise pour cible par le président élu, en raison notamment de son implication dans la procédure d'impeachment lancée en 2019 contre Trump, qui occupait alors le Bureau ovale depuis deux ans.
Quelques heures avant de lancer première procédure, Nancy Pelosi avait reçu un appel téléphonique du président. «Pourquoi fais-tu cela?», lui avait-il demandé. C'est du moins ce que rapporte Nancy Pelosi dans son livre «The Art of Power». Le républicain reproche en outre à la responsable démocrate de ne pas avoir assuré la sécurité de manière adéquate lors de la prise du Capitole.
Mark Zuckerberg
Comme le rappelle Politico, le fondateur de Facebook est tombé en disgrâce auprès de Donald Trump et de ses partisans en 2020, lorsqu'il a fait un don de 420 millions de dollars en 2020 pour l'amélioration de l'infrastructure électorale. Un geste considéré par les pro-Trumps comme un complot visant à empêcher la réélection du républicain.
Dans un livre paru en septembre, Trump a qualifié de «honteuse» l'action de Zuckerberg et a averti que «s'il recommençait, il passerait le reste de sa vie en prison».