Drones kamikazes et matières fécales dans la nourriture
Les cartels de la drogue font pression sur les soldats américains à la frontière

Selon des documents internes, les cartels de la drogue mexicains appellent à des attaques de drones contre les soldats américains. La situation à la frontière est tendue.
Publié: 05.02.2025 à 21:34 heures
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Des migrants attendent à El Paso, au Texas, d'être déportés au Guatemala.
Photo: IMAGO/ZUMA Press Wire
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Marian Nadler

La situation à la frontière américaine avec le Mexique ne cesse de s'aggraver. Les cartels de la drogue demanderaient à leurs hommes d'attaquer les soldats chargés de la surveillance de la frontière avec le Mexique avec des drones kamikazes, selon un document que le «New York Post» aurait obtenu.

Les drones en question disposent d'une charge explosive qui détone dès qu'elle entre en contact avec quelque chose. Ils sont extrêmement dangereux et mortels pour les gardes-frontières locaux.

Organisation sur les réseaux sociaux

Selon le document reçu sous le nom d'Officer Safety Alert, les demandes des cartels ont été faites via les réseaux sociaux. Celui-ci a été transmis au El Paso Intelligence Center le 1er février 2025. Ce département est exclusivement responsable de la sécurité à la frontière sud du Mexique. Il se concentre sur la migration illégale et le trafic de drogue.

A la suite de cette communication, les soldats aux frontières se sont davantage équipés et font preuve d'une extrême prudence. Mais ils ne seraient pas uniquement menacés par des drones. Des migrants auraient été invités à aller déféquer dans les véhicules de surveillance des frontières, d'uriner et de cracher dans la nourriture des soldats.

En cas de désagréments, les soldats doivent signaler directement à leurs supérieurs tout événement suspect. «Il est recommandé à tous les agents de la police des frontières des États-Unis et au personnel du ministère de la Défense travaillant le long de la frontière de signaler toute observation de drones à leur personnel de direction respectif et à l'EPT-IOC.» Les soldats sont également invités à garder leurs armes à portée de main. L'utilisation de mitraillettes n'est donc pas à exclure, comme le précise encore le «New York Post».

La réaction des cartels et la situation tendue à la frontière s'expliquent par les changements déclenchés par le président Donald Trump. La sécurité y a été renforcée par des milliers de soldats. Le trafic de drogue ainsi que la contrebande doivent ainsi être empêchés. A cela s'ajoute l'expulsion des migrants criminels des Etats-Unis. 

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