«J'ai laissé des instructions»
Si l'Iran l'assassine, Donald Trump promet «l'anéantissement» du pays

Donald Trump durcit le ton face à Téhéran. Il affirme avoir laissé les instructions pour «anéantir» l'Iran en cas d'assassinat.
Publié: 10:03 heures
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Dernière mise à jour: il y a 52 minutes
Donald Trump a affirmé lundi que s'il était assassiné par l'Iran, le pays serait «anéanti».
Photo: Getty Images
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Solène MonneyJournaliste Blick

Donald Trump met en garde l'Iran contre toute tentative d'assassinat à son encontre: «Ils seraient anéantis. Ce serait la fin» a-t-il lancé dans le Bureau oval, mardi 4 février, quelques heures avant sa rencontre avec Benjamin Netanyahu. «Il ne restera plus rien, et ils ne devraient pas pouvoir le faire», avertit le président américain. Il assure avoir «laissé des instructions» à cet effet. Le milliardaire américain n'a pas donné plus de détails, mais une chose est sûre, le pays ne manque pas d'armes.

Donald Trump a signé un mémorandum visant à mettre la «pression maximale» sur Téhéran en demandant à chaque ministère de préparer des sanctions contre l’Iran. Il a notamment chargé le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, et le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, de renforcer les sanctions sur les ventes de pétrole iranien et de faire appliquer les restrictions en vigueur de manière stricte, avec pour objectif de réduire ses exportations à «zéro». Une politique dure, pratiquée tout au long de son premier mandat.

Donald Trump en a bien-sûr profité pour tacler son prédécesseur: «Biden aurait dû le dire, mais il ne l’a jamais fait. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être par manque de renseignements. » Pourtant, en octobre dernier, lorsque l'ancien président avait appris que l’Iran préparait un plan pour assassiner le candidat à la Maison Blanche, il l’avait protégé.

«Ils sont puissants»

Donald Trump a reconnu que la signature de ce décret n’était pas une décision facile: «Je ne suis pas heureux de le faire, mais je n’ai pas vraiment le choix, car nous devons montrer notre force.» Il affirme néanmoins rester ouvert à un accord avec l’Iran.

En revanche, sur un point, il ne transigera pas: «Ils sont très puissants en ce moment, mais nous ne les laisserons pas obtenir l’arme nucléaire. C’est aussi simple que ça.» Interrogé sur la proximité de Téhéran avec l’arme atomique, il se montre catégorique: «Ils en sont très proches.»

Une vengeance de longue date

Téhéran cherche depuis longtemps à se venger de Donald Trump, après l'assassinat en janvier 2020 de l'ancien général iranien Qassem Soleimani. La République islamique ne se cache pas de cette ambition meurtrière. En 2022, le guide suprême iranien, l'ayatollah Khamenei, a diffusé une vidéo animée montrant un drone tirant sur le candidat républicain sur son terrain de golf. Lors des élections de 2024, l'Iran aurait également cherché à pirater des personnes associées à Trump dans le but de saper la candidature du Républicain. 

Malgré les menaces, le président ne compte pas sécuriser les anciens membres de son gouvernement par qui il estime avoir été trahi. Il a décidé de retirer les mesures de protection de l’ancien secrétaire d’Etat Mike Pompeo et de l’ex-conseiller à la sécurité nationale John Bolton. Un choix risqué, alors que l’Iran semble plus que jamais déterminé à faire payer à Trump et à ses proches l’élimination de Qassem Soleimani.

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