Depuis la reprise en urgence de Credit Suisse par l'UBS, la nervosité règne parmi les investisseurs. En effet, le titre de la Deutsche Bank a dévissé en fin de semaine, devenant la nouvelle cible de l'inquiétude pour la solidité du secteur bancaire européen. C'est ce que rapportent «Bloomberg» et divers médias allemands.
Les actions de la plus grande banque allemande ont subi une chute allant jusqu'à 14,9%. Les actions de la banque se sont ainsi retrouvées temporairement à 7,95 euros. Selon «Bloomberg», la Deutsche Bank a connu sa plus forte baisse depuis trois ans.
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La Deutsche Bank plus touchée que les autres
Comme l'écrit le «WirtschaftsWoche», la chute du cours de la Deutsche Bank a été particulièrement forte comparée à d'autres. A titre de comparaison, l'établissement italien Unicredit et UBS chutaient «seulement» de 5 à 7% à la mi-journée. C'est deux fois moins que la Deutsche Bank. Quant à la Commerzbank allemande, elle a perdu 9%.
La violente chute de la Deutsche Bank peut être expliquée par le fait qu'elle fait toujours partie des banques les plus faibles d'Europe. Elle réagit donc plus facilement aux chutes de cours.
Cette dégringolade a également entraîné une nouvelle baisse de l'indice boursier allemand Dax. Bien que la situation se soit quelque peu calmée dans le courant de l'après-midi et que la banque ait pu clôturer la journée de négoce avec une baisse d'un peu plus de 8%, la situation actuelle devrait susciter l'inquiétude de plus d'un investisseur bancaire, au vu des derniers développements.
Olaf Scholz s'en mêle
Malgré tout, selon les experts financiers, la Deutsche Bank devrait résister. C'est ce qu'a rapporté le quotidien «Frankfurter Allgemeine» en citant des analystes de la société de recherche Autonomous Research.
«Nous sommes relativement détendus au vu de la robustesse des fonds propres et des positions de liquidité de la banque», indiquent les experts dans leur rapport. Ils ne pensent donc pas que l'établissement financier allemand connaîtra le même sort que Credit Suisse. En bref, «la Deutsche Bank n'est pas le prochain Credit Suisse», affirme le cabinet d'études.
Le chancelier allemand Olaf Scholz, qui est également intervenu, défend le même avis: «Il n'y a aucune raison de s'inquiéter», a-t-il déclaré vendredi à la fin du sommet européen à Bruxelles, en faisant allusion à l'effondrement temporaire du cours en bourse de l'établissement. «La Deutsche Bank a fondamentalement modernisé et réorganisé son modèle d'affaires et est une banque très rentable», a souligné le chancelier.
(Avec AFP, adaptation par Lliana Doudot)
