Depuis le début de la guerre en Ukraine, le passage à la pompe à essence est devenu douloureux. En effet, le prix du pétrole brut a grimpé en flèche.
La tendance semble désormais s’inverser: un baril de pétrole brut de type Brent (ndlr: le standard pour la matière première) coûtait jeudi à peine moins de 100 dollars américains sur le marché mondial. Mi-juin, le prix était encore supérieur à 120 dollars.
Cela n’apporte pas encore de soulagement pour les automobilistes et leur monnaie: le prix de l’essence augmentent plus vite qu’ils ne baissent. Actuellement, le faible niveau d’eau du Rhin fait monter les tarifs en Suisse, le pétrole brut arrivant via le fleuve.
Un risque élevé de récession
Après l’envolée du début de l’année, les prix d’autres matières premières ont également baissé. Celui du bois, par exemple, a diminué de plus de moitié depuis début mai. Cela devrait surtout réjouir ceux qui se lancent dans la construction d’une maison. Au cours des mois précédents, le coût des projets immobiliers a parfois augmenté de 10 à 20%. Mais si la baisse des prix soulage les ménages et l’industrie, elle est un présage inquiétant, selon les économistes.
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Les métaux comme le zinc, l’aluminium ou le cuivre sont des matières premières importantes pour la production industrielle. Au cours des deux ou trois derniers mois, leurs prix ont baissé de 15 à 24%. Cela signifie que l’industrie en demande moins, et qu’elle mettra donc moins de produits sur le marché dans les mois à venir. Les économistes craignent une récession en Europe, aux Etats-Unis et même en Chine, comme l’écrit le magazine d’information allemand «Focus».
Prix du blé toujours élevé
La situation bien est différente dans le secteur alimentaire. Les prix ont baissé car l’offre a de nouveau augmenté. Ceux de l’huile de palme ont diminué de 46%, du blé de 40% et de l’huile de tournesol de 33% au cours des derniers mois.
Malgré cela, le coût du blé, par exemple, est toujours 70% plus élevé qu’au niveau d’avant la pandémie de Covid-19. Avec des conséquences parfois catastrophiques. En Afrique de l’Est et au Proche-Orient notamment, ces tarifs élevés sont la cause de graves famines qui font des milliers de morts.