Très populaire auprès des Britanniques et atout majeur pour la monarchie britannique, Kate, épouse du prince William, affronte désormais l'épreuve du cancer.
Scrutée à chaque apparition publique, sa silhouette mince et ses longs cheveux bruns connus dans le monde entier, la princesse de Galles, 42 ans, a acquis une telle notoriété que son absence avait suscité les rumeurs les plus folles depuis une opération de l'abdomen en janvier.
Manifestement fatiguée et éprouvée, l'épouse de l'héritier du trône britannique, William, a pris la parole dans une vidéo diffusée vendredi pour annoncer ce qu'elle a présenté comme «un énorme choc»: elle souffre d'un cancer, dont la nature n'a pas été précisée, et a entamé une chimiothérapie.
Rumeurs après une photo retouchée
Il y a une dizaine de jours, la machine à rumeurs avait été relancée par la diffusion par les services du couple princier d'une photo retouchée de Kate et ses trois enfants pour la fête des mères, que les grandes agences de presse avaient dépubliée. Kate avait endossé la responsabilité des retouches et avait présenté ses excuses pour la «confusion» causée par la diffusion de cette photo.
Immensément populaire, Kate représente un peu le «rêve à la Disney», selon lequel «toutes les jeunes filles peuvent devenir princesse», explique Pauline MacLaran, professeure à l'Université Royal Holloway.
Le mariage grandiose de Catherine Middleton avec William en 2011 dans l'abbaye de Westminster, qui marqua son entrée officielle dans la famille royale, fut suivi par des dizaines de millions de téléspectateurs dans le monde.
«La superstar de la famille royale»
«Elle s'est intégrée incroyablement bien, et elle est considérée par beaucoup comme la superstar de la famille royale», dont «elle est sans aucun doute l'un des atouts les plus importants», notamment pour William, au moment de monter sur le trône, affirme Joe Little, rédacteur en chef de Majesty Magazine.
Adorée par la presse, en particulier les puissants tabloïds, qui louent son élégance et son attitude chaleureuse envers le public, Kate est devenue une véritable égérie de mode, faisant même la Une du Vogue britannique. Son style classique, mélange de pièces de créateurs et de marques grand public, est copié dans le monde entier.
Dans un Royaume-Uni où toutes les figures féminines sont inévitablement comparées à la princesse Diana, première épouse de Charles III, Kate est «une vraie 'princesse du peuple'», estimait ainsi le journaliste Robert Jobson dans un livre sur William et Kate, allusion au surnom donné à Diana par l'ancien Premier ministre Tony Blair.
Dix ans après, les fiançailles avec William
A la mort d'Elizabeth II, elle a d'ailleurs reçu le titre de princesse de Galles qu'avait porté avant elle Lady Di. Si Diana était issue de l'aristocratie britannique, Kate est elle née, le 9 janvier 1982, dans une famille roturière, les Middleton.
Sa mère, hôtesse de l'air, et son père, contrôleur aérien, ont fait fortune en montant une entreprise d'articles de fête, lui permettant d'étudier dans une école privée huppée.
Elle rencontre William au début des années 2000, à l'université de St Andrews en Ecosse où elle étudie l'histoire de l'art. Les jeunes gens sont amis avant de devenir un couple. Elle doit attendre près de dix ans, ce qui pousse les tabloïds à la surnommer «Waity Katie» (la patiente Katie), pour se fiancer avec le prince en 2010, alors qu'ils vivent déjà ensemble, du jamais vu au sein de la famille royale. Ils se marient l'année suivante.
«Besoin de temps, d'espace et d'intimité»
Au-delà de ses engagements caritatifs, pour l'éducation et la petite enfance notamment, Kate affiche une discrétion à toute épreuve, s'exprimant peu en public et dédiée à son rôle de soutien pour l'héritier du trône et de mère de leurs trois enfants: George, Charlotte et Louis.
Sa priorité a toujours été de les protéger de l'attention médiatique. Passionnée de photographie, elle réalise elle-même nombre de leurs portraits officiels. Et en 2022, la famille avait déménagé de Londres à Windsor, dans un environnement plus préservé. Elle a souligné vendredi avoir «besoin de temps, d'espace et d'intimité» le temps de son traitement.
Rumeurs d'adultère de William, critiques sur sa minceur extrême, relations houleuses avec Meghan, épouse du prince Harry, lequel avait sous-entendu dans son documentaire Netflix en 2022 que son frère l'avait choisie car il cherchait une «personne qui entrerait dans le moule» royal... Stoïque, Kate n'a jamais répondu publiquement à ces piques.
Sa facilité à adopter les contraintes de la vie royale lui vaut toutefois les critiques de certaines féministes, comme lorsqu'elle se plie à la tradition de poser pour les photographes devant la maternité quelques heures après ses accouchements.
(AFP)