Après un an de guerre
«Nous continuerons à nous battre», promet Benjamin Netanyahu

Benjamin Netanyahu a promis de continuer la lutte contre le Hamas et le Hezbollah lors de la commémoration de l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023. Dans le même temps, Israël a intensifié ses frappes à Gaza et au Liban en réponse aux tirs de roquettes.
Publié: 08.10.2024 à 03:08 heures
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Dernière mise à jour: 08.10.2024 à 03:42 heures
Benjamin Netanyahu a promis de continuer la lutte contre le Hamas et le Hezbollah lors de la commémoration de l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023.
Photo: IMAGO/Pacific Press Agency
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AFP Agence France-Presse

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a juré lundi de poursuivre le combat contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, qualifié de «mission sacrée», à l'occasion du 1er anniversaire de l'attaque la plus meurtrière de l'histoire d'Israël. Pendant qu'Israël se recueillait, les mouvements islamistes palestinien Hamas et libanais Hezbollah ont tiré des salves de roquettes contre le territoire israélien et l'armée israélienne a mené de nouvelles frappes à Gaza et au Liban. Le Hezbollah a affirmé avoir visé la principale base de renseignement militaire israélienne, Glilot, près de Tel-Aviv.

A Tel-Aviv, une cérémonie en soirée avec des familles et proches de personnes tuées ou enlevées lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a eu lieu après une journée commémorative ouverte à Réïm (sud), où au moins 370 personnes avaient été tuées. «C'est triste de voir tous ces jeunes gens tués, comme s'ils avaient été choisis par une loterie diabolique», a déclaré Odette Keilin Harlev, mère de Hila Keilin, tuée à Réïm.

«Une mission sacrée»

«Nous avons défini les buts de la guerre et nous sommes en train de les réaliser: renverser le Hamas, ramener tous les otages à la maison, les vivants comme les morts. Il s'agit d'une mission sacrée, nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne l'aurons pas accomplie», a déclaré Netanyahu dans un message télévisé. «Nous continuerons à nous battre», a-t-il ajouté après avoir affirmé plus tôt qu'Israël changeait «la réalité» sur le terrain pour qu'il n'y ait plus d'attaque semblable à celle du 7 octobre.

Cette attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels, incluant les otages morts en captivité. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque, 97 sont toujours otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée. Dans l'autre camp, le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida, a promis une «bataille d'usure longue, douloureuse et coûteuse» pour Israël, après avoir qualifié de «très difficile» la situation des otages.

Offensive à Gaza et au Liban

Dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, l'armée israélienne a poursuivi son offensive en affirmant avoir frappé l'hôpital Al-Aqsa de Deir al-Balah (centre), qui abritait selon elle des centres de commandement du Hamas. Au Liban, l'armée israélienne a de nouveau intensément bombardé des fiefs du Hezbollah, la banlieue sud de Beyrouth et le sud du Liban, et a dit vouloir ciblé la «zone côtière» du sud du pays.

Elle a en outre indiqué avoir envoyé des renforts pour appuyer deux divisions déjà déployées dans le sud du pays, où elle lancé une offensive terrestre le 30 septembre. Promettant de continuer à combattre «l'agression» israélienne, le Hezbollah a qualifié Israël d'entité «cancéreuse» devant être «éliminée».

Tirs houthis sur Israël

La guerre à Gaza et au Liban s'accompagne d'une escalade entre Israël et l'Iran, allié du Hamas et du Hezbollah, alors qu'Israël a menacé de riposter après le tir de 200 missiles le 1er octobre contre son territoire. Le chef du Commandement central américain, le général Erik Kurilla, s'est entretenu en Israël de la «menace permanente que fait peser l'Iran» et a réitéré l'"engagement indéfectible» des Etats-Unis à l'allié israélien.

L'Iran a qualifié l'attaque du 7 octobre de «tournant dans l'histoire» de la lutte des Palestiniens contre Israël. Et les rebelles houthis du Yémen, soutenus aussi par Téhéran, ont revendiqué des frappes de missiles et de drones sur Israël, qui a annoncé «l'interception» d'un missile.

Un an après le début d'une offensive dévastatrice israélienne de représailles à Gaza, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a affirmé que le territoire palestinien avait été transformé en «cimetière» et évoqué la «souffrance indicible» des otages israéliens à Gaza.

Plus de 40'000 morts à Gaza

«Ce fut une année sombre. Nous avons perdu de nombreux proches, des amis, nos maisons et notre source de revenus», raconte Ramzi Baker, déplacé de Gaza à Deir al-Balah. Des secteurs entiers de la bande Gaza ont été réduits en ruines, la quasi-totalité de ses 2,4 millions d'habitants ont été déplacés et au moins 41'909 Palestiniens y ont été tués, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Le 7 octobre 2023, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont pénétré dans le sud d'Israël, utilisant explosifs et bulldozers pour franchir la barrière entourant Gaza, tuant à l'aveugle dans des kibboutz, des bases militaires et sur le site du festival Nova. Les dirigeants occidentaux ont maintes fois souligné le droit d'Israël à se défendre, tout en affirmant le droit des Palestiniens à un Etat et la nécessité de mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens qui dure depuis des décennies.

Le Liban également meurtri

Après avoir affaibli le Hamas, l'armée israélienne a déplacé à la mi-septembre l'essentiel de ses opérations au Liban, contre le Hezbollah qui a ouvert un front le 8 octobre contre Israël en soutien au Hamas. Depuis octobre 2023, plus de 2000 personnes ont été tuées au Liban, dont plus d'un millier depuis l'intensification des bombardements israéliens le 23 septembre, selon les autorités. Plus d'un million de personnes ont été déplacées, d'après la même source.

Israël a promis de combattre le Hezbollah jusqu'à «la victoire», afin de permettre le retour dans les régions frontalières du Nord des 60'000 habitants déplacés par les tirs de roquettes incessants du mouvement libanais.

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