Donald Trump siège à la Maison Blanche mais aussi, en quelque sorte, à Wall Street. Le président américain est coté en bourse avec son réseau Truth Social. Mais sa société «Trump Media & Technology Group (DJT)» traverse une période difficile: depuis fin octobre, le cours de l'action a chuté de 60%, passant de 51,50 à seulement 20 dollars.
A Wall Street, l’action de Trump est surtout considérée comme un objet de spéculation. Sur les forums en ligne, les utilisateurs la qualifient «d'action mème» sans réelle valeur. La preuve en est que suite à ce krach, Donald Trump a indirectement perdu 6 milliards de dollars. La capitalisation boursière est passée de plus de 10 milliards à un peu moins de 4 milliards de dollars ces derniers mois.
Des chiffres surréalistes
Depuis son investiture le 20 janvier et surtout depuis sa politique tarifaire, les marchés boursiers américains ont subi des pertes massives. Avec une baisse de 60%, la cote de Truth Social est au plus bas. En principe, le succès financier de la société n'a pas d'incidence sur le déclin de son action, mais son bilan annuel en a probablement accéléré la chute. Pour l'année 2024, la société a perdu 400 millions de dollars et enregistré seulement 3,6 millions de dollars de revenus.
L'astuce ingénieuse de Trump
Mais Trump avait prévu le coup et a transféré ses actions – plus de 114 millions – dans une structure fiduciaire dite révocable, comme c'est souvent le cas en droit américain. En d'autres termes, officiellement les actions ne sont plus enregistrées à son nom mais puisqu'il en est le seul bénéficiaire, il conserve le contrôle total des actifs. Son fils Donald Trump Jr. gère les droits de vote en tant que fiduciaire. Si Trump devait dissoudre la fiducie, il pourrait restituer les actions à sa propriété directe à tout moment, une stratégie astucieuse et légale.