Les services de sécurité israéliens ont publié des vidéos d'interrogatoires: six islamistes qui ont participé à la mort de plus de 1300 Israéliens ont été interrogés. Malgré l'exclamation d'«Allahu akbar», littéralement «Dieu est le plus grand», il semblerait que la cupidité pure des commandants du Hamas soit à l'origine des massacres commis.
Les enregistrements vidéos ont été publiés lundi et montre des extraits choisis de six interrogatoires différents, comme le rapporte le «Jerusalem Post». Il n'y a toutefois aucune précision sur le déroulement de ces interrogatoires, dans quelles conditions elles ont été réalisées et si les prisonniers ont été forcés.
10'000 dollars pour un otage
Chaque combattant donne une version légèrement différente. Mais tous semblent se rejoindre sur un point: les sbires du Hamas ont reçu des instructions explicites de tuer et d'enlever des civils, y compris des personnes âgées, des femmes et des enfants. Et ce, alors que leurs commandants restaient à Gaza.
L'un des soldats a déclaré qu'on leur avait promis de l'argent et d'autres récompenses. «Celui qui ramènera un otage à Gaza recevra 10'000 dollars et un appartement.» L'ordre aurait été de s'emparer et de prendre le contrôle des colonies illégales d'Israël et des positions attaquées, en tuant ou kidnappant les habitants.
Autant de victimes que possible
L'une des personnes interrogées le confirme: «La consigne était d'enlever les femmes et les enfants.» Pour ce faire, ils ont tiré au hasard, comme le témoigne un autre. Il aurait vu une femme morte sur le sol, aurait tiré dessus: «Son corps était par terre. J'ai tiré sur elle et mon commandant m'a crié dessus parce que j'avais gaspillé des balles sur un cadavre.»
Les personnes interrogées précisent qu'elles ne devaient pas faire de distinction entre les civils et les soldats. Il s'agissait de tuer et d'enlever le plus d'Israéliens possible, dans le but de détruire l'Etat hébreu. «Quand nous avions fini, témoigne l'un des hommes du Hamas, nous avons brûlé deux maisons.»
Il décrit en détail comment les hommes les plus jeunes ont également massacré des hommes, des femmes et des enfants blessés ou à terre. A la question de savoir si des familles entières servaient aussi de boucliers humains, la réponse est brève: «Oui».
Le repentir plutôt que le martyre
De nombreux combattants étaient apparemment sous l'emprise de drogues, permettant d'atténuer la douleur et la peur. Ils tuaient les gens comme s'ils étaient en état d'ivresse, mais procédaient méthodiquement selon un plan. Ils ont ainsi mis le feu à des maisons afin de pousser les habitants à fuir puis les abattre.
Dans la foi islamique, les martyrs sont censés aller directement au paradis, où les attendent des vierges. Les combattants du Hamas semblent désormais en douter, eux aussi. A la fin de l'interrogatoire, il a été demandé à chacun si ce qu'il faisait était autorisé par l'islam. Ils ont tous répondu de la même manière: «Non. L'islam n'autorise pas le meurtre des femmes et des enfants.»