Cette année, on pèse tellement dans la game chez Blick, que M6 nous a autorisé à regarder le premier épisode de Top Chef avant tout le monde. Vous voyez où je veux en venir: j'ai pu le mater en accéléré! Allez, un bon x8, trop cool.
Moins cool: j'ai dû le visionner une seconde fois. En vitesse normale. Avec les pubs. Oui, car une équipe de Blick était présente hier soir aux côtés de Pierre-Pascal Clément, l'un des deux romands engagés cette année, pour souper avec lui et regarder l'émission en direct avec sa famille et ses copains. Bref, j'ai eu droit à du rab, alors que je n'en demandais pas tant. De quoi vous proposer un mini-résumé critique en cinq points.
Un concept pas si nouveau
M6 nous avait promis de «tout changer». Pardon, mais hier soir, c'était 0% nouveauté et 100% réchauffé. Ha si, quelques trucs nouveaux, tout de même: une nouvelle cheffe dans le jury (Dominique Crenn, Française aux 3 étoiles Michelin à San Francisco, un peu allumée et en décalage avec le gentil sarcasme franchouillard de ses excellents comparses), et deux brigades au lieu de trois.
On reste avec un prestigieux panel de chefs aux 15 étoiles Michelin, avec toujours cette ambiance d'apéro assez rafraîchissante. Bref, ça a changé, mais en fait non, mais c'est mieux quand même.
Les deux Romands ont eu chaud
Il y avait deux candidats romands lors de cette édition: Pierre-Pascal Clément et Thibault Marchand. Je dis bien «avait», car il n'en reste plus qu'un seul: Thibault a été éliminé. Dommage, sa prestation n'était pourtant pas si mauvaise et son «rouget flashé, agrumes et iode» avait l'air respectable.
Pierre-Pascal, dit PP, a eu chaud aux fesses: son œuf rôti n'ayant pas convaincu les chefs, il a du sauver ses miches lors de la même épreuve. On le retrouvera mercredi prochain pour savoir s'il vole ses manchettes à un autre candidat, telle une pie démoniaque.
(Ci-dessus, la finesse de l'analyse). Du côté des réseaux justement, les internautes ont l'air de trouver notre PP Clément un peu prétentieux. Eh bien nous, on vous garantit qu'ils se trompent, comme l'auteur du tweet précédent. Attendez de voir que Pierre-Pascal a pour idole Pierre Gagnaire (le chouchou absolu des fans de l'émission), qu'il a bossé chez lui, et vous verrez sa cote de popularité exploser.
Bien saignant
«Je dois courir et ne pas tomber.» Famous last words de Lise, qui se coupe la main quelques secondes plus tard. C'est un des grands classiques de Top Chef, et on y a droit dès le premier épisode. «J'ai mal», lâche-t-elle, sans toutefois préciser si elle est matinale.
Après quelques minutes d'un faux suspense auquel personne ne croit, la candidate reprend le concours. Quelle surprise! Encore un truc qui n'a pas changé.
Bienvenue au cirque
Je vais encore insister là-dessus cette année, mais cette playlist musicale, au secours. Dominique Crenn vient de Californie? On passe California Dream, des fois qu'on n'aurait pas compris. Un truc avec un peu d'émotion? Du piano chialeur tout de suite, paf. De la séduction? Vous n'échapperez pas à Take my breath away.
Tenez, pour trouver cet article encore plus drôle, lisez-le en écoutant Le petit bonhomme en mousse: effet garanti! La prod' veut rendre l'émission plus rythmée, mais en fait vraiment trop.
Un ustensile au nom improbable
Shirley a coupé un œuf à la coque. Savez-vous comment on appelle l'ustensile qu'elle a utilisé en allemand? Un «Eierschalensollbruchstellenverursacher».
Ça n'a pas été précisé dans l'émission, mais j'avais très envie de vous laisser avec cette information, plutôt que de vous enquiquiner avec les quatorze autres candidats. À mercredi prochain!