Ce deuxième épisode de «Top Chef» démarre fort: on nous balance la bande son du film «Harry Potter» en début d'émission. Le thème est donc tout trouvé, ce sera: la grande illusion culinaire. Rien que ça.
À cette occasion, seule la moitié des candidats s'affrontent avec... roulements de tambour... des trompes-l'œil! Eh oui, ils devront jouer les magiciens et faire croire que leur plat est en réalité... un objet. Le tout en deux heures.
Première épreuve: le trompe-l'œil
La brigade bleue du chef Etchebest
Danny, on mise tout sur lui! Pour la première épreuve de la semaine dernière sur le thème de la patate, le Genevois avait fait... un croissant! Et puis bon, il faut dire que le mec est un trompe-l'œil à lui tout seul: le jour, il est cuisinier dans un grand resto super classe et le soir, il se transforme en rappeur. Bref, pour cette épreuve, Danny a décidé de nous faire une clé à molette à base de poulet et de champignons. Pourquoi cet objet? Eh bien, c'est un hommage à son daron qui est plombier!
Hugo, lui, part sur des boules de pétanque. Normal, il vient du sud et par tous les chemins, il y revient! Pour sa recette, il opte pour du café, de la crème de pistache et du chocolat. Franchement, le résultat est bluffant!
La brigade violette du chef Paul Pairet
Jacques alias Hagrid avec ses cheveux hirsutes et sa grosse barbe, le dit lui-même: «Je ne suis pas là pour chasser les mouches». On ne sait pas trop si c'est très français, mais peu importe. Jacquouille – comme il se fait parfois appeler – décide de préparer une boule de Noël rouge. La raison: ça fait longtemps qu'il ne passe plus Noël avec sa famille en France. Il veut donc jouer sur le souvenir, la mélancolie, la tendresse familiale... bref, un truc réconfortant, mais qui «envoie du lourd en bouche». Il opte pour des goûts francs avec de la coriandre, du piment, un coulis de fruits rouges et du poivron... Problème: le mec n'arrive pas à imbiber ses boules dans le coulis, il en fout partout et elles deviennent toutes flasques (oui, je parle de cuisine)... On n'y croit pas.
Jean, lui, est plutôt mal. Le thème ne lui parle pas. Mais comme il faut bien sortir quelque chose, il décide de faire une tasse à café avec de la compote de poire et de la pâte sablée aromatisée... au café. Oui, sauf que le chef Pairet est clair: imiter une tasse, ce n'est pas simple. La préparation doit parfaitement imiter la brillance de la porcelaine. Elle doit être lisse aussi... Du coup, on espère que Jean va assurer et nous sortir un truc de malade. Mais avant même de fabriquer ses petites tasses en pâte sablée, il réalise qu'il a oublié le café. Pour dompter son stress, il nous sort la carte de l'humour et balance que si sa grand-mère était là, elle lui mettrait une balayette. Violente la mamie... Après quelques autres blaguounettes, il décide enfin de goûter sa pâte. Et là, c'est le drame: il a confondu le sel et le sucre. Ah c'est con. Mais on ne s'inquiète pas trop, car souvenez-vous, David Gallienne de la saison 11 avait fait la même bêtise et ça ne l'a pas empêché de gagner le concours. Ce qui est étrange, c'est que ça s'était également produit durant l'épisode 2 avec un dessert à base de poire. Coïncidence?! Je ne crois pas! Une fois terminé, Jean nous promet que s'il arrive à impressionner Nina Métayer, la cheffe pâtissière chargée de juger les plats, il fera un tour nu en vélib dans Paris. Même si on a très envie de voir ça, son assiette n'a probablement aucune chance de se qualifier. Jean, c'est sûr, il va boire la tasse à cette épreuve.
La brigade orange du chef Glenn Viel (crush de tout Twitter)
César, le Belge de l'équipe, n'est pas habitué aux trompe-l'œil. Alors, en guise d'hommage à sa Belgique natale, il opte pour une brique. Qu'y aura-il dedans? Des crevettes grises et du chocolat blanc. Original. Entre nous, le résultat ne ressemble pas à une brique bruxelloise, mais une brique de beurre...
Mathieu, le frère de Jacques alias Hagrid, part sur un bec de canard noir à base de mousse de canard et de chocolat. Un bec de canard, vraiment? C'est un objet ça? Quelqu'un a ça chez lui? Absolument personne ne comprend sa démarche. Heureusement, il n'arrive pas à démouler ses becs et doit opter pour un autre objet à 5 minutes de la fin de l'épreuve. Ce sera donc des pièces de puzzle en chocolat refroidies rapidos grâce à la magie de l'azote...
Verdict: après être passés sous le radar de la comédienne Michelle Bernier et de la cheffe Nina Métayer, ce sont Jean et Hugo qui gagnent l'épreuve. À noter que la cheffe attribue la première place à Jean et sa tasse pas belle, mais très bonne. On peut le dire, c'est le plus grand hold-up de toute l'histoire de «Top Chef». Bref, Jean, il est l'heure d'aller louer un vélib et de faire tomber la chemise!
Deuxième épreuve: la transparence
Cette deuxième épreuve commence de manière disons... inattendue. Le chef Sébastien Tantot se prend pour Mélenchon et apparaît en hologramme dans les cuisines. Le but de l'épreuve: il faut faire disparaître un élément du plat, au moins. Surtout, il faut battre Albane, la candidate éliminée la semaine dernière et qui joue son retour dans l'émission.
Danny raconte sa vie en nous confiant qu'il a été tenté d'arrêter la cuisine pour «faire des trucs illégaux». Quel bad boy! Bref, reprenons... il part sur des opalines avec des tagliatelles à l'eau de concombre. On note tout de même qu'absolument tout le monde dans cette émission persiste à prononcer le «g» du mot «tagliatelles». C'est absolument insupportable.
César, quant à lui, part sur des pâtes transparentes à la tomate. C'est original, certes, mais une fois dans l'assiette, ça ressemble quand même aux glaires qu'on crache quand on a une infection de la gorge...
Jacques fait une salade de fruits de mer. Mais attention, le chef Tantot l'avertit: «Il faut faire rentrer un peu de lumière dans l'assiette». I'm sorry, moi pas comprendre.
Mathieu opte pour du bar cru avec du fenouil et plein d'autres trucs. Mouais, c'est un tartare de poisson, quoi.
Albane, la seule femme du groupe, est au taquet! Elle va faire un truc qui a le goût de moules frites. Gros souci: elle sort une tuile qui n'est pas assez transparente à son goût. Résultat: elle se met à chialer de panique. Heureusement, les frères bruns ténébreux viennent la consoler.
Verdict: César, Mathieu Jacques et Albane se qualifient pour la semaine pro. Danny s'en va. Dieu le monde est cruel!
Troisième épreuve: la brigade cachée
Il est déjà 23h et des poussières, mais ce n'est pas encore terminé. Cette année, «Top Chef» veut innover en remplaçant les épreuves de la dernière chance par une épreuve toute trouvée: la brigade cachée. En gros, Hélène Darroze fait s'affronter les éliminés du concours et le meilleur intégrera sa brigade.
Pour cette première, c'est Miguel parti la semaine dernière qui devra affronter Danny sur le thème du cœur coulant salé. Le Mexicain d'origine commence donc à cuisiner sous les yeux attentif de Danny. Au menu: caille avec un cœur coulant à base de céleri. Problème: la cheffe Darroze déteste le céleri. Aïe. Une fois terminé, il faut l'avouer, le plat de Miguel ressemble à une purée de patate avec un jus de viande. Je mangeais la même chose à la cantine...
C'est au tour de Danny qui va nous concocter une raviole bicolore avec une farce aux champi (de vrais champignons à manger, pas de la drogue hein) et un jaune d'œuf. Le coquin en profite pour proposer une petite démonstration de trap latine à Hélène Darroze. Mais les blagues s'arrêtent net quand le Suisse réalise qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps. À 45 secondes de la fin, le mec plonge sa raviole dans l'eau. Plus que 10 secondes... hop, il ressort sa raviole, la met dans l'assiette et balance sa déco vite fait. C'est chaud! Est-ce que ce sera bon? Et surtout, est-ce que ce sera cuit?
Le verdict tombe: c'est Danny qui remporte la manche. Il est 00h15, le peuple est heureux mais n'a qu'une envie, aller se coucher. À la semaine prochaine, sur le thème de la streetfood!